La grève et les manifs vues par les étudiants étrangers de Dijon

Si certains ne comprennent pas bien la mobilisation et râlent contre les les désagréments que cela implique, d'autres sont aussi fascinés par ce qui fait partie, il faut bien le dire, du folklore français !

ⓘ Publicité

Un peu difficile quand les transports ne marchent pas bien

Exemple avec Daniela, étudiante brésilienne en langues. Elle comprend - et même admire - l'engagement des Français,  mais c'est quand même un peu embêtant pour elle : "Toutes les grèves sont légitimes, c'est une manière de montrer ce qu'on pense. Mais parfois elles sont aussi un peu difficiles pour nous qui sommes étrangers, parce que tous les transports ne marchent pas bien, et on ne connaît pas d'autre manière pour nous déplacer. C'est un peu compliqué."

La différence avec la Brésil ? La grève n'y est pas vraiment inscrite dans les gènes selon Daniela : "Ce n'est pas pareil. Au Brésil, je pense que les grèves ne sont pas aussi organisées qu'ici en France. Quelques fois il y a des gens qui sont là sans savoir pourquoi !"

Incompréhension

Sur le campus dijonnais, ce qui domine chez les étudiants étrangers, c'est un peu l'incompréhension. Tabitha par exemple, elle est allemande, elle vient de Mayence, elle trouve les Français plus rebelles que les Allemands, mais quand on lui demande si elle sait pourquoi ils se mobilisent, elle n'est pas bien sûre. "Ils ont donné beaucoup de documents sur ce sujet, je ne sais pas de quoi il s'agit exactement, contre quoi ils se rebellent".

La grève, un folklore très français

Ifain, elle, vient de Taïwan. Elle explique être surtout très embêtée parce que la grève des transports l'a mise en retard plusieurs fois. A Taiwan, quand il y a un mouvement social, les autorités préviennent très en avance : "C'est annoncé aux actualités à la télé un mois ou deux mois avant, c'est très important pour les gens qui prennent les transports !"

Mais quand on lui fait remarquer que du coup, ça n'embête personne, elle se met à rire. C'est comme ça à Taïwan, c'est obligatoire. Mais en même temps, Ifain est contente de découvrir un aspect de la France dont on lui avait beaucoup parlé : "La France c'est un pays vraiment très connu pour ses grèves, c'est exotique, et c'est une expérience très impressionnante !'