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La fermeture d'accueil des urgences en Dordogne, une "phase de test" selon le nouveau directeur de l'ARS

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Les accueils des urgences des hôpitaux de Dordogne ferment régulièrement, par manque de médecins. C'est un dossier important sur le bureau du nouveau directeur de l'Agence Régionale de Santé intronisé le 1er janvier. Didier Couteaud s'est exprimé sur France Bleu Périgord.

Didier Couteaud, le nouveau directeur de l'Agence Régionale de Santé en Dordogne Didier Couteaud, le nouveau directeur de l'Agence Régionale de Santé en Dordogne
Didier Couteaud, le nouveau directeur de l'Agence Régionale de Santé en Dordogne © Radio France - Louis de Bergevin

Depuis le mois de juin 2022, pendant 69 jours, au moins un accueil des urgences était fermé dans les hôpitaux de Dordogne. Parfois les trois en même temps, comme le week-end de Noël. Les directions le justifient par des fortes activités dans les services et des manques de médecins. Ca veut dire que les patients ne peuvent plus se rendre directement sur place et doivent appeler le 15 avant, qui se charge de la régulation.

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"Une situation intenable" pour deux députés et deux sénateurs de Dordogne qui l'ont écrit dans une tribune publiée la veille de Noël. Le nouveau directeur de l'Agence Régionale de Santé, Didier Couteaud, a répondu sur France Bleu Périgord.

Est-ce que la situation est intenable dans les hôpitaux en Dordogne ?

Didier Couteaud : "On ne peut pas nier qu'on est en tension sur nos urgences dans ce département comme ailleurs. On a noté que sur le dernier week-end on est sur une baisse des tensions à Bergerac, Périgueux et Sarlat."

La fermeture de l'accueil des urgences est régulièrement mise en place depuis cet été ?

"C'est une modalité qui n'est pas automatique, qu'on met en place quand on a une difficulté particulière à un moment donné sur nos hôpitaux, en l'occurrence une problématique de médecins. On le fait dans des conditions bien particulières : On s'assure qu'on ait des médecins qui puissent intervenir, un renfort au centre 15 et que le Samu puisse répondre dans des délais raisonnables."

La régulation, "C'est peut-être la situation de l'avenir" a dit Rachida Atik-Chafi la secrétaire générale de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, le soir de Noël. Est-ce que ça veut dire qu'un jour ce système sera mis en place en permanence ?

"C'est une des mesures du rapport des urgences du ministre de la santé du mois de juin. C'était une des possibilité à expérimenter, à tester. On est en phase de test et l'ensemble des mesures du ministre Braun sont prolongées jusqu'en avril. Il y a des évaluations qui sont faites au niveau national."

Est-ce qu'il y a le risque d'une perte de chance pour les patients ? En Indre-et-Loire, la nuit de Noël, une patiente est décédée après avoir été refusée aux urgences.

"On essaye de mettre en place des protocoles pour éviter ce genre de problématique grave. On ne doit pas en arriver là. Il y a toujours un accueil au niveau des urgences. Les urgences ne sont pas fermées, il y a toujours la possibilité d'avoir une sonnette, d'avoir une personne en présentiel. Ca fait partie des protocoles qu'on valide au niveau de l'ARS pour éviter ce genre de situation.

Il n'y a pas de perte de chance pour les patients. Ce qui va devenir certain, c'est cette régulation. Evitons la bobologie dans les urgences de façon à se concentrer sur les situations et les évènements les plus graves. Sur ce qu'on appel les urgences vitales. Ca c'est un premier point et puis bien sur les personnes ne sont pas refusées au niveau des urgences, il y a toujours une sonnette, une présence derrière la porte, il y a toujours un accueil possible qui doit se faire pour éviter ce genre de situation comme il s'est passé dans ce département."

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