La cravate solidaire débarque dans le Valenciennois et le Douaisis avec un deuxième camion

Dans le camion de la cravate solidaire installé sur un parking près de la mairie de Fresne sur Escaut, un mini hall pour accueillir les candidats, et puis un véritable vestiaire avec toutes les tailles, des chaussures aussi et puis des accessoires comme des foulards ou des sacs à main.

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Des vêtements donnés par des particuliers, par des salariés d'entreprises partenaires ou par des sociétés textiles qui donnent des articles déclassés.

Amandine Ardhuin, bénévole coach image  guide Franck pour sa tenue, le jeune homme cherche un poste de cuisinier "ça dépend des différents projets professionnels, là un jean et une chemise c'est assez classe et décontracté, faut pas ressortir le costume 3 pièces, il faut que ça reste dans la personnalité du candidat pour qu'il soit à l'aise" précise la jeune femme.

Franck  envoyé par la mission locale de Condé sur l'Escaut est à la recherche d'un emploi depuis 2 ans. Il passe dans la cabine pour enfiler sa tenue, un beau jean, et une chemise bleu, des chemises qu'il n'a pas l'habitude de porter, mais il ressort à l'aise "c'est plutôt pas mal" se félicite le jeune homme qui n'a pas les moyens de s'acheter ce genre de vêtements.

C'est au tour de Jennyfer, la jeune maman d'Escautpont est suivie depuis plusieurs mois par un dispositif intercommunal  pour retrouver un emploi, elle ressort aussi de la cabine avec sa chemise bleu nuit, avec un grand sourire "simple mais efficace, ça va aider pour les prochains entretiens".

Une photo pour le CV et des conseils pour les entretiens

Et puis la cabine se transforme en studio photo dans lequel les candidats posent pour faire d'éventuelles photos pour leur CV, Jennyfer pense l'ajouter sur son document "à la base je suis pas à l'aise dans tout ça mais pourquoi pas c'est un plus, je me dis on se lance".

Une belle photo qui fait du bien aussi à l'estime de Franck qui avoue avoir des coups de mou pendant sa recherche d'emploi depuis 2 ans.

Les candidats passent ensuite dans la dernière petite pièce avec les coachs RH, 2 bénévoles explique Pierre Tillier, salarié de l'association "pour dédramatiser l'entretien, expliquer les différentes phases, c'est l'occasion pour les candidats de poser des questions qu'ils n'osent pas pendant les entretiens"

Des bénévoles qui leur donnent aussi des conseils de posture pour ne pas avoir l'air stressé devant les recruteurs.

L'année dernière 1400 personnes ont été accueillies à l'antenne de Lille et dans le premier camion.

3 mois après leur entretien de 2 heures, les candidats sont recontactés par la cravate, dans 70% des cas ils ont retrouvé un emploi ou une formation grâce à ce dispositif et à tous les autres qui les accompagnent.