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Une opération "Mayotte place nette" lancée ce mardi

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  • France Bleu

Un an après le début de l'opération "Wuambushu 1", une opération baptisée "Mayotte place nette" a été lancée ce mardi matin à Mayotte, dans le but de lutter contre l'immigration illégale, l'insécurité et le logement insalubre.

Dans le quartier Talus 2 de Majicavo à Mayotte, en avril 2023. Dans le quartier Talus 2 de Majicavo à Mayotte, en avril 2023.
Dans le quartier Talus 2 de Majicavo à Mayotte, en avril 2023. © Radio France - SANDRINE ETOA ANDEGUE Radio France/Maxppp

Le gouvernement a lancé ce mardi matin une vaste opération baptisée "Mayotte place nette". Elle doit durer 11 semaines et vise à cibler "60 chefs de bande" et à démanteler "1.300 habitats insalubres", a précisé Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, sur France 2. Un an après le début de l'opération "Wuambushu 1", l'objectif affiché par l'exécutif reste le même : lutter contre l'immigration illégale, l'insécurité et le logement insalubre. En septembre dernier, le ministère de l'Intérieur assurait que les violences avaient baissé de 10% ces derniers mois sur l'île.

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Les "400 policiers et gendarmes" actuellement déployés sur "deux points" de l'île de Mayotte possèdent "une fiche d'identité" précise des "60 chefs de bande", "les plus dangereux se livrant aux trafics les plus graves", qui sont "ciblés" par l'opération, a indiqué Marie Guévenoux. Pendant l'ensemble de l'opération, qui va durer jusqu'à fin juin, "1.700 effectifs de police, de gendarmerie et aussi de militaires seront concentrés à Mayotte".

Tandis que les migrants en situation irrégulière seront expulsés, les autres habitants seront relogés à l'aide d'une enveloppe de cinq millions d'euros, selon les informations de franceinfo. Un quatrième centre de rétention administratif sera créé et mis en service d'ici la fin de semaine.

Déploiement de moyens en mer

Critiqué pour son bilan en demi-teinte après le début de Wuambushu 1, l'exécutif veut montrer qu'il persiste et s'adapte. Cette nouvelle opération comportera notamment le déploiement de moyens en mer, comme un bateau de la Marine nationale dans le canal du Mozambique, pour couper la route des Grands Lacs où passent de nombreux migrants. Deux vedettes longeront aussi les côtes pour stopper les kwassa-kwassa, ces petites barques que prennent les Comoriens pour rejoindre Mayotte. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait promis de mettre en place un "rideau de fer" maritime.

Il n'y aura pas de renfort de police au niveau du maintien de l'ordre, en revanche des "spécialistes" seront en revanche déployés sur place : plusieurs dizaines de fonctionnaires de la police aux frontières et de la police judiciaire venus Paris pour assurer un suivi et mieux cibler les interpellations et les poursuites.

L'occasion pour le gouvernement de marteler un bilan : 700 destructions de bangas en un an, 60 interpellations liées aux gangs et 25.000 expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Cette opération intervient aussi au moment où Mayotte devient un terrain de campagne, à deux mois des élections européennes, avec le déplacement de Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, puis, en fin de semaine, de la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen.

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