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L'émotion et la sidération à Nantes lors de l'hommage au professeur tué à Arras

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Environ 300 personnes se sont réunies devant le monument des 50-otages à Nantes ce samedi matin pour un hommage au professeur tué dans un lycée à Arras à l'appel de l'intersyndicale. Beaucoup d'enseignants émus et sidérés étaient présents au rassemblement.

300 personnes réunies devant le monument aux 50-otages à Nantes pour rendre hommage au professeur tué à Arras. 300 personnes réunies devant le monument aux 50-otages à Nantes pour rendre hommage au professeur tué à Arras.
300 personnes réunies devant le monument aux 50-otages à Nantes pour rendre hommage au professeur tué à Arras. © Radio France - Morgane Guiomard

Un rassemblement et des applaudissements ce samedi matin à Nantes en hommage au professeur de français tué dans un collège-lycée à Arras (Pas-de-Calais). Environ 300 personnes se sont réunies devant le monument aux 50-otages, à l'appel de l'intersyndicale. Il y avait principalement des enseignants très émus. "C'est l'émotion et la sidération qui prédominent", pour Sylvain Marange, enseignant d'histoire-géographie au collège la Durantière à Nantes.

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Trois ans presque jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, "ça ravive la douleur". Le professeur et co-secrétaire du SNES-FSU en Loire-Atlantique se pose beaucoup de questions : "Pourquoi l'école est exposée à ce point ? Pourquoi des élèves se retournent contre ce lieu d'apprentissage ?"

"C'est un double choc"

"L'émotion est d'autant plus vive" pour Gaëlle Rollinger, membre du syndicat Unsa Education en Loire Atlantique. Cette professeure de français est passée par le collège-lycée Gambetta d'Arras. Elle connait les lieux et certains enseignants de cet établissement. Elle a elle-même fait passer des oraux du bac là-bas.

Après Samuel Paty, Dominique Bernard explique que "c'est un double choc parce que c'est la deuxième fois que ça arrive. Un crime à connotation religieuse qui nous rappelle l'importance de la laïcité pour faire vivre l'école de la République", raconte la professeure qui exerce maintenant au lycée la Colinière à Nantes, très émue.

Échanger avec les élèves

Les enseignants présents pensent aussi au retour en classe ce lundi. Beaucoup estiment qu'il faut mettre en place des échanges avec les élèves. Des réunions sont prévues dans les différents établissements scolaires pour savoir comment prendre en charge les collégiens et lycéens et répondre à leurs questions.

"On ne veut pas d'injonction ministérielle pour absolument en parler avec les élèves. Tous nos collègues ne sont pas forcément formés pour gérer cette situation et expliquer toute la complexité de la situation aux élèves", estime Karine Perrault, co-secrétaire de la CGT Educ'Action 44. Elle "ne veut pas que ce drame soit récupéré à des fins politiciennes pour développer une politique autoritaire et réactionnaire".

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