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"On n'arrive pas à être optimiste pour la suite", témoigne Rémi, 20 ans, étudiant originaire de La Rochelle

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Rémi vient d'avoir 20 ans le 8 octobre dernier. Dans le cadre de la journée spéciale France Bleu "Avoir 20 ans en 2022" ce mardi, il nous raconte qu'il votera sans passion pour sa première élection présidentielle, et tente d'être optimiste dans un monde bouleversé par le Covid.

Rémi, étudiant rochelais de 20 ans Rémi, étudiant rochelais de 20 ans
Rémi, étudiant rochelais de 20 ans - Famille de Rémi

"Avoir 20 ans en 2022". Pas si simple à première vue, dans un monde où les contours changent presque de jour en jour à cause du Covid-19. Mais au delà de la crise sanitaire, France Bleu a voulu savoir comment ces jeunes nés en 2001 ou 2002 perçoivent cette nouvelle année.  Ils vont voter à une présidentielle pour la première fois, sont-ils engagés politiquement, ou membre d'une association ? Comment voient-ils leur avenir professionnel ? Et sur le plan environnemental, sont-ils optimistes pour l'avenir de notre planète ? Rémi est rochelais, étudiant à Poitiers en art et spectacle et cinéma. Entretien pour France Bleu La Rochelle.  

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Vous allez donc voter pour la première fois à une élection présidentielle cette année. C'est un moment attendu pour vous, important ?

On nous dit que c'est important, mais je dirais qu'il y a chez moi et mes amis un sentiment que cela ne va rien changer, quelque soit le nouveau président ou présidente. On vote par dépit je trouve. J'ai des idées, je ne suis pas perdu en politique, mais il n'y a pas de candidats qui portent ces idées là.

Votre génération est peut-être plus tournée vers l'écologie. C'est votre cas ? 

Oui c'est vrai. Je suis en fac arts du spectacle, et on en parle beaucoup avec des camarades. L'environnement, l'écologie, çà nous parle c'est sûr. 

2022, êtes vous optimiste pour cette nouvelle année ?

Je ne sais pas, c'est peut-être un peu de résignation, mais on n'arrive pas à être optimistes pour la suite. C'est pas désespéré... enfin c'est sûr que certains sont désespérés, mais pas tous. En tout cas**, on ne sent pas que l'on a une force de frappe suffisante pour changer les choses.** Mais effectivement, on ne se sent pas forcément bien par rapport au tableau du futur qui semble encore très incertain. Je ne dirai pas noir complètement, mais c'est pas très engageant. 

Vous n'êtes pas encarté politiquement, mais êtes vous engagé au sein d'une association ? 

Moi non, mais c'est une question de temps. Avec ma filière arts du spectacle et cinéma, je réalise des courts métrages, donc dans une association non. Mais je connais d'autres étudiants de mon âge qui, oui, sont engagés de cette façon. Pour les relations humaines dans notre société, c'est important.

Comment voyez vous votre avenir professionnel ?

J'aimerais bien être scénariste ou dans la réalisation. Utiliser le cinéma pour s'exprimer sur un sujet, engagé, mais est-ce que dans notre société où beaucoup de gens expriment leur avis, il y a encore la place pour donner sa vision ? J'ai des doutes là dessus. Après je veux bien "m'engager", mais avec prudence. Pas question d'être étendard d'une cause sans mesurer les risques. 

À 20 ans, musicalement qu'est-ce qui vous accompagne, et est-ce qu'il y a un film plus qu'un autre qui vous a marqué ?  

Alors, j'avoue que Orelsan, et surtout ses textes, j'aime bien. Quand tu écoutes bien les paroles, y' a plein de messages, et ça me parle. Ensuite au cinéma, c'est difficile de sortir un film plus qu'un autre comme çà. J'adore le réalisateur John Carpenter. Mes références sont assez vieilles (rires), mais si, le dernier Mad Max m'a marqué, le Mad Max Furies Road. Le produit est super mouvementé, avec peu de dialogues, j'aime. 

Dernier mot, avec ce COVID 19 qui aujourd'hui prend beaucoup de place dans notre société. Comment vous avez vécu la crise sanitaire, et comment vous voyez la suite maintenant ? 

C'est un peu deux années blanches. Tout a été mis de côté j'ai l'impression. Le virus a pris le devant de la scène énormément. La vie étudiante, c'était au ralenti. Certains ont vécu des situations très compliquées. J'ai des proches qui ont fait les poubelles, où sont allé aux restaurant du cœur. Tout le monde n'a pas été touché de cette façon, mais cela a été très, très compliqué. Psychologiquement aussi, cela laisse des traces. Le pire c'est que c'est devenu tellement normal. Le virus est présent au quotidien ... partout. Une sorte de catastrophe tranquille. Les gens meurent encore tous les jours dans les hôpitaux. Bon, j'ai tout de même la sensation que cela va lentement un peu mieux.  

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