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Immobilier : les constructions prévues d'ici 2030 près de chez vous dans l'agglomération du Mans

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Le nouveau Plan local d'urbanisme de Le Mans métropole envisage la construction de plus de 14.000 logements dans la prochaine décennie. Le document en cours d'enquête publique définit les grandes lignes de 130 projets - une partie en renouvellement urbain mais surtout dans de nouveaux quartiers.

Le plan anticipe de nombreux chantiers (photo d'illustration). Le plan anticipe de nombreux chantiers (photo d'illustration).
Le plan anticipe de nombreux chantiers (photo d'illustration). © Radio France - Nina Valette

C'est une projection des contours de l'agglomération du Mans d'ici 10 ans. Le Plan local d'urbanisme communautaire de Le Mans métropole est soumis en ce moment à une enquête publique. Le document cherche à anticiper les grandes tendances démographiques - 16.000 habitants supplémentaires attendus - mais n'hésite pas à entrer dans le détail. Il distingue ainsi 130 zones d'aménagement, leur destination et, souvent, un calendrier.

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Ces "orientations d'aménagement et de programmation" ne valent pas permis de construire. Rien ne garantit que tous les projets listés seront effectivement construits. Mais leur inscription au PLU permet à la collectivité d'imposer une densité minimale.

Cette révision des règles d'occupation des sols rend aussi constructibles des terrains jusqu'ici classés espaces boisés protégés, zone agricole ou naturelle. Chaque habitant peut formuler ses remarques dans le cadre de l'enquête publique jusqu'au 30 septembre.

Les projets par taille - carte interactive

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Remplir la ville ou l'étendre ? Les deux...

Le Mans et son agglomération sont déjà très étendues et ce PLU promet de réduire "d'un tiers le rythme de consommation de terrains agricoles et forestiers". Réduire, ce n'est pas arrêter.  Des quartiers entiers devraient donc être créés, souvent sur des terres agricoles ou des bois, et la plupart des communes sont concernées.

Allonnes, Arnage, la Chapelle-Saint-Aubin, La Millesse, Ruaudin, Sargé et Yvré-l'Evêque comptent des projets de nouveaux lotissements de plus de 5 hectares. Le plus vaste est au Mans : près du Pôle santé sud, le long de la rocade, plus de 17 hectares de bois devraient être transformés en logements. 

"Un peu plus de la moitié (52%) du logement à construire pourra être créé sans étendre l'urbanisation, en densifiant le tissu urbain existant", précise le PLU. Ce chiffre recouvre en fait deux cas de figure : les "dents creuses" et le renouvellement urbain.

Les "dents creuses" sont des terrains peu ou pas construits au milieu de quartiers plus dense. Il s'agit donc de bâtir à la place de parcs privés, de jardins, voire des parcs de quartiers (au Mans et à Coulaines). Chaque commune compte une poignée de cas. L'une des plus grandes, à Mulsanne, prévoit de construire huit maisons à la place d'une seule... avec un grand jardin. Mais puisqu'il s'agit de terrains privés, la collectivité n'a pas de prise sur leur aménagement et ces projets sont rarement programmés avec précision.

Renouvellement urbain : surtout en centre-ville

Pour économiser de l'espace, l'idéal est de réaménager des terrains déjà bâtis. Allonnes et Coulaines en comptent le plus de projets de ce type après Le Mans. Dans une moindre mesure La Millesse,  Sargé et Yvré ont aussi des projets de renouvellement urbain. Un emplacement sort du lot à Champagné puisqu'il s'agit de l'ancienne usine Bordeau Chesnel. Avec une fiche voisine, ces terrains proches de la gare doivent accueillir au moins 150 logements d'ici 2025.

Au Mans, l'ancien collège du Ronceray, mais aussi une ancienne salle de quartier et une nouvelle tranche de l'ancien hôpital psychiatrique Etoc Demazy devraient ainsi être reconvertis.

Certains projets concernent même des sites aujourd'hui occupés, comme les hangars de la banque alimentaire près de l'avenue Geneslay, ou le tennis club des Trois vallées à Coulaines. "C'est une éventualité", insiste le maire Christophe Rouillon, "et il faudrait au préalable déplacer le tennis, l'activité sera maintenue".

Au contraire, des opérations sur déjà évoquées publiquement et portant sur des friches, comme l'ancien site militaire Étamat au Mans, derrière Paixhans, ne figurent pas dans la liste.

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Zones d'activité : Béner, l'Ouest et le Nord

Le logement n'est pas le seul domaine planifié dans ce projet de PLU. Les zones d'équipement, notamment sportif, et surtout les zones d'activités représentent aussi des dizaines d'hectares. La zone de Béner est la plus grande programmée (plus de 31 ha) mais elle ne représente qu'un tiers des nouvelles opérations prévues.

Dans l'Ouest de l'agglomération, 26 hectares devraient accueillir des entreprises. Ces zones seraient réparties entre les environs du campus universitaire, au Mans et à Rouillon, et l'entrée de Trangé sur la route de Laval. Le reste des projets est réparti au nord de l'agglomération (La Chapelle Saint-Aubin, la Millesse et Sargé). A l'exception de l'ancienne base Eiffage à la Millesse, qui a servi à la construction de la LGV, tous les terrains concernés sont aujourd'hui des bois ou des champs.

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