Il n’y a jamais eu aussi peu de naissances en Bretagne

Jamais la Bretagne n’a connu aussi peu de naissances. C’est ce que révèle l’INSÉE Bretagne dans une étude publiée ce mercredi. En 2023, 28.900 bébés sont nés dans la région, en baisse de 6,9 % par rapport à 2022 (-6,6 % au niveau national). Ce chiffre est historiquement bas, en dessous de celui de 1941, l’année la plus faible du XXᵉ siècle. Ce recul se vérifie dans tous les départements bretons, sauf l’Ille-et-Vilaine, où la diminution des naissances y est plus contenue (-4,3 %). En 2023, le nombre d’enfants par femme s’établit à 1,62 en Bretagne (1,68 pour la moyenne nationale).

Les décès aussi sont en baisse en Bretagne en 2023, de -4,9% (-6,5 % au niveau national). Cette baisse est due en partie à des conditions sanitaires plus favorables que l’année précédente. Ce sont ainsi 37.200 personnes domiciliées dans la région qui sont décédées l’an dernier (1.900 de moins qu’en 2022). Contrairement aux naissances, les différences entre départements bretons sont assez peu marquées.

Au final, le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) continue de se dégrader en Bretagne. Il atteint même un déficit record de 8.300 personnes contre 8.050 en 2022. Ce qui se vérifie surtout dans le Finistère et le Morbihan, moins dans les Côtes-d’Armor, où ce déficit se résorbe légèrement. En 2023, en Bretagne, seule l’Ille-et-Vilaine présente un solde naturel positif.

Après deux années de baisse, l’espérance de vie à la naissance se redresse en Bretagne en 2023, à 85,5 ans pour les Bretonnes et 79,4 ans pour les Bretons. Ces niveaux restent néanmoins inférieurs à la moyenne nationale (respectivement 85,7 et 80,0 ans).

Nous sommes 3.453.000 en Bretagne

Malgré tout, la population bretonne continue d’augmenter, légèrement, de 0,6 % sur un an (+ 20.100 habitants), ce qui est supérieur à l'évolution nationale (+0,3 %). Cette hausse est essentiellement due au solde migratoire. Au 1er janvier 2024, nous étions 3.453.000 en Bretagne