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"Il est temps de légaliser l’aide active à mourir", plaident Line Renaud et le député Olivier Falorni

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Dans une lettre ouverte publiée dans le JDD ce week-end, la chanteuse et actrice Line Renaud et le député de Charente-Maritime Olivier Falorni, rapporteur général de la proposition de loi sur la fin de vie, appellent à légaliser l’aide active à mourir.

Line Renaud et Olivier Falorni à l'Assemblée nationale en septembre 2021 pour réclamer une dignité à mourir. Line Renaud et Olivier Falorni à l'Assemblée nationale en septembre 2021 pour réclamer une dignité à mourir.
Line Renaud et Olivier Falorni à l'Assemblée nationale en septembre 2021 pour réclamer une dignité à mourir. © AFP - Thomas Coex

"En refusant jusqu’à présent de légaliser toute aide active à mourir, la France a fait preuve d’une grande hypocrisie", écrivent Line Renaud et Olivier Falorni dans les pages du Journal du Dimanche. Le député divers gauche de Charente-Maritime, également  rapporteur général de la proposition de loi sur la fin de vie, et la comédienne et chanteuse ont publié ce dimanche une lettre ouverte pour demander la légalisation de "l'aide active à mourir"

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Les deux auteurs s'interrogent : "pourquoi endurer une cruelle agonie quand la mort peut vous délivrer d’une vie qui n’est plus qu’une survie douloureuse sans espoir de guérison ? Ces questions existentielles, nous sommes tous amenés à nous les poser un jour, pour nous-mêmes ou pour nos proches."

"Une hypocrisie coupable et cruelle"

Invité de franceinfo ce dimanche le député de Charente-Maritime parle d'une "hypocrisie coupable et même cruelle", de la France en matière de fin de vie. "Parce qu'aujourd'hui, contrairement à certains de ses voisins comme la Belgique ou l'Espagne, la France continue de faire l'autruche sur un sujet de société majeur qui préoccupe les Français. Malheureusement, chaque famille a été confrontée à des situations d'agonie cruelles, sans espoir de guérison. Et la loi française ne répond pas à cette situation, ce qui est insupportable."

Aujourd'hui, la législation permet aux malades en fin de vie d'arrêter leur traitement et de bénéficier d'une sédation profonde et continue jusqu'au décès, grâce à la loi Claeys-Leonetti. Si elle conduit, de fait, d'anticiper le décès d'un malade, elle n'est plus acceptable pour l'élu : "il faut savoir que derrière l'arrêt des traitements, il y a l'arrêt de l'hydratation et de la nutrition. Et quand vous arrêtez de nourrir et d'hydrater quelqu'un, vous le tuez par définition. Sauf que vous le faites mourir en lui infligeant une agonie parfois interminable."

Vers une législation similaire à la Belgique ?

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était pourtant dit favorable à une évolution vers le système belge. En Belgique, c'est le patient lui-même qui commet l'acte volontairement avec une injection, mais tout est mis en place par le professionnel de santé. Dans ce cadre, le médecin engage sa responsabilité. 

Emmanuel Macron a promis de recourir à une "convention citoyenne" sur la fin de vie. Sur la base des conclusions de cette convention, il soumettra "à la représentation nationale ou au peuple le choix d'aller au bout du chemin qui sera préconisé".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

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