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Gilets jaunes, acte 8 : les Mayennais multiplient les actions

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Pas question de lâcher pour les gilets jaunes en Mayenne : ce samedi 5 janvier 2019, ils se sont montrés à plusieurs endroits du département, en variant les revendications.

Au total, six plaintes ont été déposées à Laval contre le ministre de l'Intérieur, notamment pour "usage abusif des forces de police". Au total, six plaintes ont été déposées à Laval contre le ministre de l'Intérieur, notamment pour "usage abusif des forces de police".
Au total, six plaintes ont été déposées à Laval contre le ministre de l'Intérieur, notamment pour "usage abusif des forces de police". © Radio France - Simon de Faucompret

Samedi 5 janvier, 10 heures du matin, place de l'hôtel de ville de Laval : au milieu des passants qui reviennent du marché, un petit groupe de gilets jaunes se réunit dans le calme. Ils ne restent pas bien longtemps, car l'objectif principal est ailleurs : "On va à la gendarmerie", annoncent-ils.

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Six plaintes contre le ministre de l'Intérieur

Arrivés sur place en fin de matinée dans les chants et les rires, les manifestants reviennent finalement vers 14h, en petit comité, à la grille de la gendarmerie. Six d'entre eux, y compris l'organisateur Cédric, y entrent afin de déposer une plainte contre le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

"Ras-le-bol de se faire taper dessus"

En attendant leurs collègues, les quelques gilets jaunes restés dehors nous éclairent sur les causes de cette plainte : "On se porte témoins des violences policières contre les gilets jaunes, dans les manifestations des semaines précédentes", énonce l'une d'entre elles. D'autres sont encore abasourdis de s'être faits gazer à Laval, dans les premiers jours du mouvement, mi-novembre. "Ras-le-bol de se faire taper dessus", éructe un autre. 

Ils étaient au départ une cinquantaine devant la gendarmerie de Laval, avant de se déployer dans d'autres points du département.
Ils étaient au départ une cinquantaine devant la gendarmerie de Laval, avant de se déployer dans d'autres points du département. © Radio France - Simon de Faucompret

Un effet boule de neige ?

À la sortie des plaignants, les questions fusent. Cédric apprend notamment à ses camarades qu'il est convoqué deux jours plus tard, le lundi 7 janvier, ici même. La raison ? "Organisation de manifestation non déclarée", glisse-t-il, la convocation en main. Il ajoute avoir porté plainte pour "usage abusif des forces de police" et "non-assistance à personne en danger."

"Il faut que ça fasse un effet boule de neige", ajoute-t-il. "Que d'autres gilets jaunes déposent des plaintes ailleurs en France, ce n'est pas compliqué, la preuve. Il suffit d'une personne et de quelques minutes." Une telle action s'est d'ailleurs déjà produite à Saint-Malo fin novembre.

Opérations "Péages gratuits"

Outre ces plaintes, les manifestants se sont de nouveau rendus sur différents péages de Mayenne pour ouvrir les barrières, et permettre aux automobilistes de passer gratuitement. À la Gravelle, mais aussi à Changé ou Louverné, ils étaient plusieurs dizaines par péage.

"Là, on tape directement dans le porte-feuille de Vinci", se réjouit l'un d'eux. "Et on fait un petit cadeau aux gens, qui ne paient pas l'autoroute. C'est plutôt ça qu'il faut faire, alors qu'une opération escargot, c'est souvent mal vu." De là à réitérer plus souvent les opérations ? "C'est possible", ajoute-t-il sans en dire davantage.

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