Passer au contenu
Publicité

Faut-il craquer pour la climatisation ? Entre confort et écologie, cas de conscience chez les Toulousains

Par

Si certains se font installer la clim' sans se poser de questions, d'autres s'en privent et s'interrogent sur son impact sur le réchauffement climatique. Les professionnels toulousains, eux, ne chôment pas pendant l'été.

William Deal et ses collègues de Vertener mènent quatre à cinq chantiers par jour pendant l'été. William Deal et ses collègues de Vertener mènent quatre à cinq chantiers par jour pendant l'été.
William Deal et ses collègues de Vertener mènent quatre à cinq chantiers par jour pendant l'été. © Radio France - Mathieu FERRI

Malgré les injonctions écologiques, la climatisation devient de plus en plus incontournable dans les foyers français.  Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), 25% des ménages français étaient équipés de tels systèmes en 2020, contre 14% en 2016. Plus de 800.000 climatiseurs ont été vendus en 2020.

Publicité

Malgré la soif de fraîcheur, ceux qui franchissent le pas se posent tout de même des questions sur l'impact écologique. Comme June, une jeune maman installée dans une maison récente en lotissement à Fourquevaux, un village de Haute-Garonne à l'est de Toulouse : "À la base, j'étais contre. Mais j'ai craqué car mon mari ne supporte pas la chaleur, et lui voulait la clim'. Et puis on a un petit bébé, qui avait peut-être un peu plus de mal à s'endormir avec les soirées chaudes".

Mais avant de dire oui à son mari, la jeune femme a posé ses conditions : "Qu'on ne la mette pas tout le temps, seulement quand il fait très chaud, qu'elle ne tourne pas en continu."

(illustration)
(illustration) © Radio France - Mathieu FERRI

La demande de fraîcheur ne faiblit pas

Conscience écolo ou pas, la demande ne diminue vraiment pas chez les professionnels du secteur. Pour l'entreprise spécialisée Vertener à Muret, c'est quatre à cinq installations par jour en ce moment, avec plusieurs équipes. "Le téléphone sonne tous les jours depuis le premier coup de chaleur" résume William Deal, le cogérant. Ce jeudi 13 juillet, il intervenait notamment dans des maisons de Balma et Castanet-Tolosan.

Ce spécialiste de la clim' sent poindre une prise de conscience écologique, mais surtout économique. Les clients regardent d'abord le prix de l'installation (à partir de 2.500 euros pour une installation premier prix), avant de se questionner sur l'impact sur la planète. Parfois, ils couplent même un système de refroidissement avec des panneaux photovoltaïques, pour produire leur propre électricité et réduire la facture.

Pas de température frigo à l'intérieur

Cette donnée écologique entre tout de même en compte, notamment dans l'utilisation en évitant les températures dignes d'un frigo. "Les gens sont sensibilisés à ça" juge William Deal. "Il n'y a plus de clients qui mettent à 18, ou 20, ou 22 degrés comme ça se faisait il y a quelques années". Un écart de huit degrés entre l'intérieur et l'extérieur étant plutôt idéal.

Et puis mettre la clim', ça n'empêche pas de bien isoler sa maison ("c'est la base", résume William Deal), et de fermer les volets lors des grosses chaleurs.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined