Et si des knacks n'avaient d'alsacien que le nom ?

En février dernier, l'association UFC Que Choisir tirait encore la sonnette d'alarme. Trois ans après le scandale des plats cuisinés à la viande de cheval, l’opacité persiste sur plus de la moitié des produits. Dans une résolution qui sera votée ce jeudi, les députés européens réclament des étiquettes détaillées sur les plats cuisinés. Étiquettes qui indiqueraient l’ensemble des ingrédients et leur provenance.

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D'où vient cette knack ?

Selon l'enquête de l'UFC Que Choisir, les trois quarts des saucisses de Strasbourg ne portent aucune indication de l’origine de la viande. Il en va de même pour 62% des nuggets de poulet, 87% des charcuteries de volaille, 92% des sandwiches au jambon. La Fédération des bouchers charcutiers d'Alsace n'a pas voulu répondre à nos questions.

Pour Rémy Dirwimmer, cuisinier au restaurant universitaire du FEC à Strasbourg, il est possible de trouver en Alsace des knacks dont la viande n'est pas locale. "Ils se fournissent là où c'est le moins cher et aujourd'hui avec l'Union européenne, vous pouvez mélanger les viandes qui viennent de différents pays", explique ce cuisinier. Lui, il achète des saucisses 100% alsaciennes. Elles lui coûtent entre** 5 et 6 euros le kilo**. Ceux qui utilisent de la viande européenne arrivent à produire des knacks entre 3 et 3,5 euros le kilo.

Depuis environ cinq ans, les charcutiers alsaciens voulaient doter la knack d'Alsace d'une IGP, une "indication géographique protégée", délivrée par l'Union européenne. Finalement en novembre 2015, ils ont retiré leur demande. L'IGP privait les autres charcuteries traditionnelles de la mention "Alsace".

Pour savoir si le contenu de votre plat préparé est alsacien, il faut regarder à l'intérieur du petit cercle. Le premier chiffre "67" vous indique le département de provenance et de fabrication.