"En parlant poliment, c'est emmerdant" : à Saint-Nicolas-de-Bourgueil, les vols de câbles répétés agacent

Un fléau qui handicape des centaines de personnes régulièrement. Les vols de câbles en cuir se multiplient dans la région. Selon les chiffres de Orange/FranceTelecom, il y a eu 19 vols en 2022 en Indre-et-Loire, contre 117 en 2023. Parmi les communes touchées, Saint-Nicolas-de-Bourgueil. Il y a quelques semaines, 130 mètres de câble souterrain ont été dérobés et 470 mètres endommagés.

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Ces vols pénalisent actuellement une centaine de personnes, sans internet, ni téléphone fixe. Une situation qui isole certains habitants, comme les personnes âgées. Odette a 89 ans, elle habite le centre du bourg. Elle fait partie des victimes de ce vol. Elle n'a plus non plus la Présence Verte, le réseau d'assistance aux personnes âgées en cas d'accident. "En parlant poliment, c'est emmerdant", s'exclame cette Saint-Nicolaisienne. Une situation qui l'inquiète, "on ne sait jamais quand on est tout seul, s'il peut nous arriver quelques chose." Odette a bien un téléphone portable, "un tout petit", mais elle ne l'a utilisé que "trois fois. À mon âge c'est pas évident".

"On a un ras-le-bol général"

Odette se dit "habituée", car ici, c'est au moins la troisième fois en un an. Début février, c'est à un kilomètre du centre bourg que les vols ont eu lieu. En plus des 130 mètres dérobés, 470 mètres de câble ont été abimés. Des centaines de personnes sont touchées par la panne d'internet et de téléphone fixe. "Quand on nous appelle pour nous dire qu'il y a une chambre ouverte, on sait ce qu'il s'est passé", explique le maire de la commune Sébastien Berger. "On a un ras-le-bol général. Un jour ou l'autre, il faudra une solution pour éviter que les câbles téléphoniques soient volés". Pour tenter d'empêcher les vols, depuis quelques temps les techniciens en viennent à souder certaines plaques.

Mais tous s'accordent à dire que pour éviter les vols, la solution, c'est de passer à la fibre, car il n'y a pas de cuivre dans les fils.