Passer au contenu
Publicité

EN IMAGES - Réforme des retraites : Nantes et Saint-Nazaire de nouveau secouées par des violences

Par

La maire de Nantes Johanna Rolland dénonce les actes de vandalisme qui ont émaillé la manifestation contre la réforme des retraites, tandis que le député LFI Andy Kerbrat insiste sur les violences policières.

Manifestation et violences contre la réforme des retraites à Nantes Manifestation et violences contre la réforme des retraites à Nantes
Manifestation et violences contre la réforme des retraites à Nantes © Radio France - Yves-rene Tapon

La 10e journée de manifestation contre la réforme des retraites ce mardi a de nouveau été marquée par des violences à Nantes et Saint-Nazaire. Une fois le gros du cortège dispersé, plusieurs groupes s'en sont pris à du mobilier urbain dont des abribus place du Commerce à Nantes. De nombreuses poubelles ont été incendiées, servant parfois de barricades près du Lieu Unique.

Publicité
Une voiture a été incendiée près du CHU à Nantes.
Une voiture a été incendiée près du CHU à Nantes. © Radio France - Yves-René Tapon

Plus de 50 interpellations et 13 blessés légers secourus

Quarante-neuf personnes ont été interpellées à Nantes et quatre à Saint-Nazaire, indique la préfecture de Loire-Atlantique. Les pompiers font eux état de 34 feux de poubelles ou autres éteints dans le cadre de ces manifestations et 13 blessés légers pris en charge sur les deux villes. Ils ont notamment dû éteindre un feu allumé à l'entrée de la BNP qui jouxte le commissariat du centre-ville à Nantes.

"Les abribus, ce n'est pas le problème", Andy Kerbrat

"Le niveau de la colère populaire est très fort, a déclaré le député LFI de Nantes Andy Kerbrat présent dans la manifestation, le seul problème est de trouver une porte de sortie et le gouvernement ne veut rien entendre (...) Je ne veux pas que ça empire. Perdre un œil est beaucoup plus violent que d'avoir quelques poubelles de brûlées, et les abribus, c'est du mobilier urbain, il y a des assurances pour ça, ce n'est pas le problème".

Des participants à la manifestation s'en sont pris aux abribus de Commerce à Nantes.
Des participants à la manifestation s'en sont pris aux abribus de Commerce à Nantes. © Radio France - Yves-René Tapon
Du mobilier urbain a aussi été vandalisé à Saint-Nazaire.
Du mobilier urbain a aussi été vandalisé à Saint-Nazaire. © Radio France - Hélène Roussel
À Saint-Nazaire, la mairie a de nouveau été prise pour cible.
À Saint-Nazaire, la mairie a de nouveau été prise pour cible. © Radio France - Hélène Roussel

"Le Président de la République met le pays en tension", Johanna Rolland

De son côté, la maire de Nantes Johanna Rolland condamne dans un communiqué "des actes de vandalisme tout à fait inacceptables qui ont entaché à Nantes, comme de nombreuses villes de France, la 10ᵉ manifestation". La maire de Nantes ajoute "qu'en s’entêtant, le Président de la République met le pays en tension et dans une impasse dangereuse. Sa responsabilité est d’apaiser, de ramener le calme dans le pays, en retirant cette réforme des retraites ou en saisissant la main tendue par l’intersyndicale".

Manifestation et violences à Nantes lors des rassemblements contre la réforme des retraites
Manifestation et violences à Nantes lors des rassemblements contre la réforme des retraites © Radio France - Yves-rene Tapon
Les poubelles avaient été enlevées dans l'hyper centre-ville mais, ailleurs, elles ont pu servir à faire des barricades enflammées.
Les poubelles avaient été enlevées dans l'hyper centre-ville mais, ailleurs, elles ont pu servir à faire des barricades enflammées. © Radio France - Yves-René Tapon

"Ces faits d'une extrême gravité affectent des lieux de justice, symboles de l'État de droit"

À Nantes, le tribunal administratif a de nouveau "fait l'objet de dégradations et de violences" de la part de certains participants à la manifestation, écrit le vice-président du Conseil d'État dans un communiqué.

Il assure également que "la justice administrative agit en toute indépendance pour garantir le respect du droit par l’administration et le respect des libertés".

"Il faut suspendre cette réforme", David Samzun, maire de Saint-Nazaire

Le maire socialiste de Saint-Nazaire, David Samzun, met lui aussi en cause Emmanuel Macron. "On a entendu un président de la République extrêmement provocant", dit-il. "Il y a le contenu du président dans son propos et sa provocation permanente de dire : ça va s'essouffler*. On constate que non. Macron et Borne doivent saisir la proposition de l'intersyndicale. Il faut qu'on sorte de cette crise à la fois démocratique et sociale. Il faut suspendre cette réforme pour se remettre dans un dialogue social constructif"*.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined