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Corrida : la hausse de fréquentation en France en 2023 serait due aux attaques des anti-taurins

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Julien Dubois, président de l'Union des Villes Taurines de France, a présenté ce lundi le bilan consolidé de la fréquentation des arènes françaises en 2023. Un bilan très satisfaisant pour les organisateurs, car la fréquentation est en hausse. Pourquoi ? Grâce aux attaques des anti-taurins...

Corrida dans les arènes de Dax (illustration)
Corrida dans les arènes de Dax (illustration) © Radio France

Et si les aficionados disaient merci à Aymeric Caron ? C'est un peu le sentiment que l'on pourrait avoir à la sortie de la conférence de presse qui s'est tenue cette semaine à la mairie de Dax. Le maire de Dax, Julien Dubois, également président de l'association UVTF, l'Union des Villes Taurines de France, a présenté le bilan consolidé de la saison tauromachique française 2023. C'est la hausse de la fréquentation des arènes qui a été mise en avant.

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Les chiffres avancés montrent que toutes les arènes de première catégorie ont vu leur fréquentation augmenter : +27% à Béziers, +25% à Bayonne, +20% à Nîmes, +15% à Mont-de-Marsan, +6% à Dax et +5% à Vic-Fezensac. "Partout un engouement supplémentaire que l'on a constaté", se satisfait Julien Dubois qui explique ces hausses par une réaction du monde taurin aux attaques subies ces derniers mois et surtout à la proposition de loi déposée par le député LFI de Paris Aymeric Caron qui a failli être débattue à l'Assemblée Nationale en novembre 2022.

"Ces attaques nous ont permis de redire ouvertement pourquoi nous étions attachés à cette culture et du coup, peut-être, de redonner de l'engouement à ceux qui s'étaient éloignés un peu des arènes", explique le maire de Dax à la tête de l'UVTF.

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Effet Streisand

Le président de la FLAC, la Fédération des luttes pour l'abolition de la corrida, ne conteste ni les chiffres de hausse de fréquentation ni l'explication donnée par l'UVTF. "On ne peut pas nier qu'il y ait un phénomène de hausse", commence Thierry Hély, président de la FLAC, avant de confirmer le rôle de la proposition de loi du député Insoumis : "C'est ce qu'on appelle l'effet Streisand". Pour le dire vite, plus on parle de quelque chose, plus on crée de l'intérêt pour le sujet.

Alors les anti-taurins ont-ils fait une erreur de stratégie ? Vont-ils changer de mode d'action pour ne pas créer avec leur combat l'inverse de leurs ambitions ? "Notre réflexion est la suivante : ce fameux phénomène Streisand, il ne peut durer qu'un temps", répond Thierry Hély.

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Pour l'anti-corrida, cette augmentation de la fréquentation n'est donc qu'un épiphénomène et il compte sur les politiques pour revenir à la charge contre la corrida. L'Union des Villes Taurines de France souhaite, quant à elle, capitaliser sur ce succès 2023 et fidéliser son nouveau public.

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