Edito - Ségolène Royal va-t-elle vraiment enterrer l'éco taxe ?

En tous cas, la ministre de l'écologie se démène pour trouver le moyen de faire rentrer de l'argent sans énerver les professionnels de la route. Les bretons la surveille du coin de l'oeil et les bonnets rouges symboles d'une résistance aux décisions venues d'en haut n'entendent pas baisser la garde.

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Du coup, Ségolène Royal ressort les vieilles mesures qui consisteraient à faire payer les camions étrangers et à taxer les sociétés d'autoroutes.

Il faut trouver 800 millions pour combler le manque à gagner de la défunte éco taxe. Un péage pour les camions étrangers, quand on sait que la plupart de ceux qui entrent en France sont européens on mesure à quel point l'Europe reste un vœu pieu dont on se gargarise dans les discours dans la perspective des élections.Après avoir déréglementé le transport routier pour une grande ambition libérale il n'est pas banal d'imaginer un impôt pour passer une frontière qui officiellement n'existe plus. Passons. Ensuite, que l'Etat prélève sa dîme sur les sociétés d'autoroute reviendra à faire payer l'ex éco taxe par les usagers. Donc nous.Immanquablement les très juteuses sociétés d'autoroutes trouveront le moyen de se rattraper même si leurs augmentations de tarifs sont sous contrôle du gouvernement. Tout cela prédit un retour à la case départ.L'éco taxe changera de nom mais pas de finalité. Il faudra dire et répéter que l'écologie coûte cher, que la consommation libre et débridée vit ses dernières années. Nous n'avons plus le choix, des changements importants nous attendent. Ils seront dictés par l'état de la planète et nos habitudes de vie. Espérer que c'est le voisin qui paiera nos pollutions et tous nos manquements au respect de la nature relève du mensonge ou du slogan illusoire que l'on agite sur les banderoles.