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Les drogues circulent-elle davantage dans les soirées montpelliéraines ?

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Selon une enquête réalisée, en octobre 2021, par l'Agem, 50 étudiants ont été récemment drogués dans des soirées à Montpellier. Dans les bars et les boîtes de nuit, les professionnels restent en alerte.

Des personnes malveillantes glisseraient, dans les verres, du GHB, la drogue du violeur, du GBL ou des anxiolytiques (Image d'illustration) Des personnes malveillantes glisseraient, dans les verres, du GHB, la drogue du violeur, du GBL ou des anxiolytiques (Image d'illustration)
Des personnes malveillantes glisseraient, dans les verres, du GHB, la drogue du violeur, du GBL ou des anxiolytiques (Image d'illustration) © Maxppp - Pierre Heckler

Depuis la rentrée scolaire 2021, des témoignages publiés sur les réseaux sociaux font état du problème : des personnes sont droguées dans des soirées à Montpellier. Il y a un mois : l'Agem (Association générale des étudiants montpelliérains), une fédération qui regroupe 25 associations étudiantes, tirait la sonnette d'alarme. Les craintes sont toujours d'actualité.

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50 témoignages d'étudiant

L'Agem a fait passer un questionnaire auprès des étudiants de Montpellier. Edgar Bruel, le président de la structure, est étonné par le nombre de personnes qui y ont répondu. "On s'attendait à avoir dix témoignages, surtout qu'on n'a pas énormément fait tourner le questionnaire, on en a eu 50", explique-t-il.

90% des répondants sont des jeunes filles. Les scénarios se ressemblent : une soirée dans un bar ou une boîte de nuit de la Métropole de Montpellier, pendant laquelle l'étudiante se sent mal, épuisée, incapable de maîtriser son corps. Toutes ne se sont pas faites dépister. Mais les symptômes, différents de ceux quand on a trop bu, laissent penser que c'est bien l'effet d'une drogue. Dans la majeure partie des cas, heureusement, les personnes droguées racontent qu'elles étaient bien entourées et que leurs amis ont pris soin d'elles. Certaines racontent avoir été violées.

Pour la police, il n'y a pas de recrudescence de ce phénomène. En un mois, cinq plaintes ont été déposées. C'est assez classique. Pour Edgar Bruel, les personnes droguées n'osent pas aller au commissariat. "On pose la question dans l'enquête, peu de personnes relatent qu'elles sont allées voir la police", avoue Edgar Bruel.

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Un fléau difficile à combattre

Le GHB, la drogue du violeur, n'est pas la seule drogue évoquée dans les témoignages. Certains parlent de GBL ou d'anxiolytiques. Et les étudiantes ne sont pas les seules personnes visées. Deux trentenaires auraient été droguées au Freakshow*, anciennement le Nu-Bahia, une boîte de nuit de Montpellier. 

Les barmen sont prudents. Ils font attention aux verres sur le comptoir. La direction du Freakshow vient aussi de placarder des affiches de prévention, qui rappellent la sanction encourue par une personne qui essaye d'en droguer une autre : à savoir cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. 

La campagne de sensibilisation du Freakshow
La campagne de sensibilisation du Freakshow - Freakshow

Mais pour Pascal Portuguès, l'un des associés de la structure, c'est impossible d'avoir les yeux partout. "Il y a des lieux inaccessibles pour nous, comme les toilettes, explique-t-il. On pourrait fouiller tout le monde, mais c'est compliqué. Le GHB peut se dissimuler dans des toutes petites fioles." Certains bars ont acheté des capotes de verre, des couvercles qui se clipsent sur le dessus. Au début du mois, l'Agem en avait acquis 2.000 pour les étudiants.

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* Selon l'enquête réalisée par l'Agem, il n'y pas un lieu plus ciblé qu'un autre : tous le sont, de la boîte au bar, qu'il soit dansant ou pas. Alors restez vigilants...

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