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Dix ans après Fukushima, le renforcement des centrales nucléaires de Cruas et Tricastin n'est pas terminé

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Le 11 mars 2011, un séisme et un tsunami provoquent à Fukushima au Japon le pire accident nucléaire mondial depuis Tchernobyl. En France, l'Autorité de Sûreté Nucléaire exige d'EDF des travaux pour renforcer la robustesse des centrales. Mais dix ans après, ils ne sont pas tous terminés.

La centrale nucléaire de Cruas-Meysse à Cruas (Ardèche), 30 novembre 2019. La centrale nucléaire de Cruas-Meysse à Cruas (Ardèche), 30 novembre 2019.
La centrale nucléaire de Cruas-Meysse à Cruas (Ardèche), 30 novembre 2019. © Radio France - Timour Ozturk

Il faudra encore plus de 10 ans de travaux sur le parc nucléaire français, jusqu'en 2034 a priori précise l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire dans un rapport. L'ONG écologiste Greenpeace dénonce ce glissement de calendrier "qui expose la population française à des risques".

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EDF doit par exemple mettre en place un arrêt automatique des réacteurs en cas de séisme, et installer, sous la cuve, un récupérateur de corium, ce magma radioactif qui se forme lors d'accidents. C'est en place sur le réacteur numéro 1 de Tricastin, mais l'exploitant fait ces chantiers à l'occasion des quatrièmes visites décennales et ils vont donc s'échelonner, jusqu'en 2024 à Tricastin, jusqu'en 2028 à Cruas. Il faut aussi sur chaque site un centre de crise bunkerisé : il est en cours de construction à Tricastin, il sera opérationnel en 2024 à Cruas.

Quels travaux déjà réalisés ?

Au rang des travaux déjà réalisés, EDF a renforcé la digue du canal Donzère Mondragon pour éviter l'inondation du site du Tricastin. A Cruas, un mur souterrain de 13 mètres a été coulé pour dévier la nappe phréatique. Des diesels d'ultime secours, des sources d'eau ultime sont installés pour que les centrales puissent assurer le refroidissement du coeur des réacteurs en cas de catastrophe. 

L'exploitant EDF a aussi mis en place sa Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN): 300 agents spécialement formés et équipés avec hélicoptère, barge, 4x4. Ils peuvent être déployés en 24h sur n'importe quelle centrale en difficulté. Ils sont déjà venus s'entraîner en Drôme Ardèche.

Quel coût pour ces chantiers post-Fukushima ?

En 2012, quand EDF a vu la liste des chantiers post-Fukushima à réaliser, leur coût était estimé à 10 milliards d'euros pour l'ensemble des centrales françaises. Aujourd'hui, EDF ne donne plus d'enveloppe financière spécifique au post-Fukushima. L'exploitant indique une enveloppe globale de 49,6 milliards d'euros pour son programme grand carénage entre 2014 et 2024. Cela englobe aussi tous les travaux réalisés pour permettre aux centrales nucléaires de fonctionner au delà de 40 ans.

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