Mobilisation des taxis lundi à Paris : le mouvement reconduit mardi ?

Les taxis restent sur le périphérique. "Ils sont fous furieux !". Emmanuelle Cordier, présidente de la FNDT, a cédé à la pression de la base lundi après-midi. Alors que son syndicat appelait à un rassemblement place des Invalides pour clôturer la journée de mobilisation, les taxis sont finalement restés sur le périphérique. Ils envisagent de bloquer toute la nuit et jusqu'à demain matin l'axe parisien pour protester contre la nouvelle convention liant les taxis à la caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM).

ⓘ Publicité

Un blocage du périphérique reconduit ?

"Si le gouvernement ne nous répond pas, on va demander aux taxis qui se mobilisent dans le Sud de venir nous rejoindre à Paris".  Lundi soir, Emmanuelle Cordier agite la menace d'une convergence vers la capitale des taxis pour augmenter la pression. La mobilisation de lundi avait pour but d'interpeler le gouvernement.Pour la présidente de la FNDT, les précédentes réunions entre le Ministère de la Santé et les syndicats n'ont pas permis d'avancer. "Les ministères se refilent le dossier. On avance pas", regrette-t-elle. Les taxis s'opposent aux tarifs remboursés des transports de patients, insuffisants selon eux pour couvrir leurs charges. Pour cette cinquième journée de mobilisation en trois mois, ils espéraient cette fois-ci être entendus par Matignon.

Mais à la mi-journée, aucun ministère n'avait pris contact avec eux. De quoi énerver des taxis à la base du mouvement. Des chauffeurs non syndiqués, déterminés cette-fois ci à obtenir un rendez-vous. "Les paroles ça suffit, on veut une date" avance Emmanuelle Cordier. La présidente n'était initialement pas pour un blocage du périphérique sur toute la journée. Mais au moment de partir pour les Invalides, personne n'a voulu la suivre. Contrainte de se plier à la force du nombre, la présidente est partie résignée en direction de la place Vauban pour annoncer aux quelques taxis déjà arrivés que le rassemblement n'aura finalement pas lieu. Pour ensuite repartir sur le périphérique et continuer le blocage, avec le risque de potentielles interpellations dans la nuit. Le dépôt de manifestation se termine à 20h.

D'où est partie la mobilisation ?

Plusieurs dizaines de taxis se sont rassemblés dès 6h sur le parking du Pacha Club de Louveciennes. Une opération escargot sera ensuite menée sur l'A13 direction Paris. Le départ était annoncé à 7h30.

Entre 200 et 300 taxis sur l'autoroute A13 selon les organisateurs

"On va partir d'ici 5 minutes" nous confiait à 7h30 Emmanuelle Cordier, Présidente nationale de la Fédération Nationale des artisans du taxi, invitée sur France Bleu Paris.

Dès 8 heures, Sytadin prévenait que la circulation était particulièrement difficile à l'arrière du cortège.

Plus de 700 km de bouchons sur le périphérique

Tony, chauffeur de taxi rencontré dans le cortège de l'A13 en direction de Paris nous a confié le nouvel objectif du convoi : "organiser les 24 heures du périphérique" avant d'ajouter "nous allons rouler à une vitesse de 10 km/h avec des distances de sécurité d'1 mètre 50 et faire le tour du périphérique, et nous faire entendre". Lundi soir, le site Sytadin enregistrait pour la journée plus de 700 km de bouchons sur le périphérique.

Jusqu'à 9h, écoutez le 6/9 France Bleu Paris et retrouvez notre reporter Romain Bruneau au cœur de la mobilisation.