A Dijon, les motards disent non au contrôle technique obligatoire

Comme pour les voitures, il s'agit de vérifier le freinage, la suspension, les pneus et l'éclairage. Sauf que ce ne serait pas tous les deux ans, mais seulement lors de la vente d'un véhicule d'occasion.

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On veut nous imposer un contrôle technique pour 0,7% d'accidents concernés !

L'objectif, dit l'Etat, c'est d'améliorer la sécurité des motards. Mais David Sieurac, le coordinateur de la Fédération française des motards en colère en Côte-d'or, n'est pas du tout convaincu.

"On veut nous faire croire que ça va faire baisser la mortalité. Or on a pleins de rapports qui nous disent que 0,7% des accidents qui impliquent un motard impliquent un mauvais entretien de la moto. Pour 0,7%, on veut nous imposer un contrôle technique. Ensuite on nous dit qu'au niveau de l'Europe ça va devenir obligatoire à partir de 2022. Non ! La chose sera obligatoire si et seulement si l'Etat français et les autres Etats européens n'arrivent pas à faire baisser la mortalité sur les routes. Il faut quand même rappeler que ces dernières années la mortalité des motards a baissé de 35%."

"Contrôles bidons, motards ronchons"

Le slogan s'étale en lettres rouges sur les plaques des motos du cortège. Contrôle bidon, dit Pascal, d'abord parce qu'il ne concerne pas tout le monde. "Celui qui va garder sa moto pendant dix ans sans l'entretenir ne va pas être soumis à un contrôle technique, donc c'est illogique. Si on fait un Contrôle technique sur une moto, on le fait sur tout l e monde, pas que pour la revente."

Un contrôle inutile pour Jean-Pierre, car les motards prennent déjà soin de leur engin. "Des voitures taudis on en voit plein, pourtant y'a le contrôle technique. Par contre des motos taudis, vous n'env oyez pas, faites le tour !".  Et pour cause, à moto, l'enjeu n'est pas du tout le même, rappelle David. "On sait que même à 50 km/h on chute, on peut mourir. .Est-ce qu'on prendrait le risque de mal entretenir notre loto au risque de mourir ?"

Une histoire de fric

Propriétaire d'une moto de luxe, Philippe renchérit. "C'est une histoire de fric. Par contre on ne s'occupe pas des routes complètement dégradées en Bourgogne, ça on s'en fout, on ne fait pas, il n'y a pas de sous !"