Des incivilités et erreurs de tri qui coûtent très cher au Syded en Haute-Vienne
Les élus du Syded tirent à nouveau la sonnette d'alarme. Les erreurs de tri volontaires et autres incivilités coûtent vraiment très cher au syndicat qui gère les déchets en Haute-Vienne en dehors de l'agglomération de Limoges. Et donc aux contribuables.
Les erreurs de tri coutent très cher au Syded en Haute-Vienne. Et quand elles sont volontaires, cela pose "un problème majeur" aux yeux des élus qui regrettent que "des viscères voir des cadavres d'animaux ou encore des pierres sont dissimulés dans les bornes dédiées aux déchets recyclables". Si les erreurs involontaires peuvent arriver, il y a aussi des incivilités aussi inacceptables que couteuses pour le Syded et les contribuables. C'est pour cela que les élus du syndicat départemental de traitement des déchets tirent à nouveau la sonnette d'alarme avec un chiffre impressionnant.
Un surcoût de 995 mille euros en 2022 pour le Syded
En 2022, les erreurs de tri dans les bornes pour déchets recyclables, qu'elles soient volontaires ou pas, ont provoqué un surcoût de pratiquement 1 million d'euros selon les élus. "Au centre de tri de Beaune-les-Mines, le camion est refusé quand il y a trop d'indésirables. On est obligé de recharger le camion et de l'emmener à l'incinération. Le surcoût généré a été de 995 mille euros en 2022. Si chacun faisait un effort, cela permettrait de maitriser la hausse inéluctable à venir des coûts du traitement des ordures ménagères" s'agace Edmond Lagorce, vice-président du Syded.
"La taxe sur les activités polluantes va passer de 750 mille euros en 2023 à 1,5 millions d'euros en 2024 en Haute-Vienne"
Ce surcoût intervient alors que les contraintes financières sont déjà énormes. Un des prestataires "a augmenté ses prix de 19%" selon le Syded. Quand à l'Etat, "il va doubler la taxe sur les activités polluantes qui va passer de 750 mille euros en 2023 à 1 millions 500 mille euros en 2024 en Haute-Vienne". Le tout agrémenté d'une TVA. Aux collectivités locales de se débrouiller avec ça. D'où cet appel à la la responsabilité de tous les usagers. Même si le Syded doit mieux faire en terme de communication reconnait Philippe Barry, l'autre vice-président du Syndicat départemental.
Un magazine et des ambassadeurs du tri
C'est d'ailleurs dans cet esprit que des ambassadeurs du tri ont été mis en place pour sensibiliser la population et les scolaires. Une campagne de communication (voir photo) avec des affiches qui se veulent humoristiques a aussi été initiée. Tout comme le lancement d'un magazine gratuit distribuée dans les boites aux lettres des contribuables. "Le Circulaire" dont le 1er numéro est paru en octobre vise à mieux faire comprendre l'intérêt écologique et économique de l'économie circulaire et le travail du Syded en Haute-Vienne.
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