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Des habitants du Sud Ardèche disent stop au déboisement

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Plusieurs dizaines d'habitants de Sanilhac, un village près de Largentière, se sont regroupés au sein du collectif "J'aime la forêt". Ils n'en peuvent plus de voir la forêt reculer devant les assauts des engins mécaniques des exploitants forestiers. Ils dénoncent une gestion à la petite semaine de la forêt ardéchoise.

L'exploitation de la forêt à Sanilhac
L'exploitation de la forêt à Sanilhac © Radio France - Germain Treille

Sur la route, qui mène à Sanilhac en provenance de Largentière, il y a, c'est vrai, certaines zones où les arbres ont disparu. Tout est à nu, la terre est parfois retournée. Une exploitation jugée intensive par le collectif et qui menacerait tout un écosystème. Les opposants aux coupes dans ce secteur de l'Ardèche tentent de faire comprendre aux propriétaires privés de parcelles que cette ressource fragile est en danger.

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**L'Ardèche, le département le plus boisé en Rhône-Alpes, le cinquième en France **

Sur les contreforts des Cévennes ardéchoises pousse le pin maritime. Espèce considérée comme invasive pour beaucoup. Et c'est ce qui explique l'exploitation actuelle. Il n'y a absolument rien d'illégal. Les exploitants forestiers prospectent, proposent un prix aux propriétaires, entre 8 et 10 euros la tonne sur pied, et si ces derniers acceptent les termes du contrat, le travail commence. L'un de ces exploitants, basé à Alès, dans le Gard, affirme que sa mission est utile et que les râleurs sont, dit-il, "des urbains qui ne comprennent pas la réalité du territoire" .

Une fois coupé, le bois est revendu environ 40 euros la tonne. Des camions l'acheminent ensuite dans la Vallée du Rhône. Direction, notamment, la centrale biomasse de Pierrelatte et bientôt celle de Gardanne, encore plus importante. Elle doit être mise en fonction à partir de l'an prochain. Du bois pour produire de l'électricité, un gâchis écologique, un non sens économique, une industrialisation de la forêt qui inquiète le collectif de Sanilhac.

Du sur-mesure pour la forêt ardéchoise **

Le Conseil Général de l'Ardèche essaie, de son côté, de préverser tant bien que mal des espaces naturels qui sont, pour le département, une richesse touristique. Une gestion durable de la forêt c'est possible explique-t-on à Privas. Bien-sûr, impossible de contraindre un propriétaire s'il souhaite vendre sa parcelle. Mais une solution alternative est possible. Le Conseil Général incite donc, via une subvention, les propriétaires à s'organiser en association de gestion équilibrée de la forêt avec l'assistance de professionnels.

L'avenir de la forêt française, il est désormais entre les mains des Sénateurs. Ils examinent à partir de mardi prochain un projet de loi. Le mouvement national "SOS Forêt France", dont fait partie le collectif de Sanilhac, espère pouvoir peser sur les débats.

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