Passer au contenu
Publicité

Les chasseurs des Pyrénées-Orientales s'inquiètent de l'impact de la sécheresse sur le gibier

Par

Ce samedi les chasseurs tenaient leur assemblée générale à Saint-Estève (Pyrénées-Orientales) en présence de Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

Ce samedi les chasseurs du département tenaient leur assemblée générale annuelle. Ce samedi les chasseurs du département tenaient leur assemblée générale annuelle.
Ce samedi les chasseurs du département tenaient leur assemblée générale annuelle. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

Ce samedi, les chasseurs des Pyrénées-Orientales organisaient leur assemblée générale à Saint-Estève, en présence de Willy Schraen, président de la Fédération nationale de Chasse. L'occasion de dresser ensemble le bilan de 2022 et de se projeter sur le plan de chasse de 2023, un plan de chasse marqué par la sécheresse.

Publicité

"La sécheresse modifie le comportement des animaux "

Pour Jean-Pierre Sanson, président de la fédération départementale de chasse, le bilan est incontestable. "Le comportement de différentes espèces se modifie. Certains territoires sont désormais colonisés, et d'autres plus exposés au soleil subissent une désaffection. Les animaux sont à la recherche de secteurs plus favorables où ils peuvent s'alimenter correctement." Face au changement de zone du gibier, le chasseur estime "il faut qu'on s'adapte. Ca veut dire qu'il y a peut-être des secteurs qui jusqu'à présent étaient non chassés car les animaux ne s'y rendaient pas, et désormais il va falloir qu'on s'organise pour y aller."

Très vigilants, d'après eux, sur l'évolution de la faune et du nombre d'individus dans les espèces chassées plusieurs lieutenants de louveterie ainsi que des chasseurs assurent également voir une modification dans les périodes de reproduction : nidification plus précoce, portée plus petites.

Des facteurs à prendre en compte au moment d'établir le plan de chasse, ou le nombre d'individus à prélever.

Sur ce point Jean-Pierre Sanson assure : "S'il faut qu'on prélève moins on réduira, on est tout à fait prêts à faire des compromis."

Robert Villa, maire de Saint-Estève, Fabienne Bonet présidente de la chambre d'Agriculture, Willy Schraen président de la Fédération nationale de chasse ont assisté à l'assemblée générale des chasseurs du département
Robert Villa, maire de Saint-Estève, Fabienne Bonet présidente de la chambre d'Agriculture, Willy Schraen président de la Fédération nationale de chasse ont assisté à l'assemblée générale des chasseurs du département © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

Le nombre de chasseurs stable

Aujourd'hui le département compte 5964 chasseurs. Un chiffre nettement inférieur à la décennie passée, en 2010 ils étaient 8322, mais qui se stabilise explique Jean-Pierre Sanson. "On a une demande qui s'est accentuée depuis deux ans, donc on peut considérer qu'aujourd'hui on renouvelle les chasseurs qu'on perd avec 250 nouveaux permis délivrés chaque année." D'après le président de la fédération départementale, les différents confinements imposés au plus fort de la pandémie de Covid-19 ont contribué : "Il y a des gens qui se sont réapproprié la nature et qu'au travers de l'activité cynégétique ils avaient un moyen de fréquenter cette nature."

"La nature n'appartient pas à tout le monde"

Présent lors de cette assemblée générale, Willy Schraen, président de la fédération nationale de chasse a pris position sur la proposition de loi écologiste d'interdire la chasse le dimanche. " Comment on peut imaginer interdire la chasse le dimanche ou le dimanche après 12 h ou le dimanche tout court? Il y a deux territoires de chasse en France. Il y a des territoires publics et des territoires privés. Quand vous êtes sur le territoire public, les choses sont déjà extrêmement bien gérées. Il y a beaucoup de forêts domaniales qui ne sont pas chassées le dimanche, pas le samedi, pas les vacances et pas le mercredi. Après il y a le côté propriété privée. Depuis quand dans ce pays, la propriété privée deviendrait violable ? Comment expliquer à quelqu'un qu'il ne pourra pas chasser chez lui le dimanche ? Parce qu'il faudrait qu'il laisse son territoire à disposition de gens qui viendraient s'y promener et qui ne supportent pas que cette personne pourrait être à la chasse chez lui le dimanche.  Alors moi, je voulais qu'on arrête d'écouter effectivement cette écologie politique, punitive et radicale qui veut tout interdire dans nos vies, qui veut remettre en cause nos libertés individuelles dans le pays, qui en a créé le concept et le principe quand même. Parce qu'à force de répéter des choses comme ça aux gens, on finit par monter les gens les uns contre les autres, on crée des haines."

Willy Schraen était invité lors de l'assemblée générale des chasseurs des Pyrénées-Orientales.
Willy Schraen était invité lors de l'assemblée générale des chasseurs des Pyrénées-Orientales. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined