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Dans les commerces de Vienne, des boutons d'alerte en cas d'agression

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Certains commerçants de Vienne peuvent désormais alerter les forces de l'ordre en cas de vol ou d'agression. Ils viennent d'être équipés par la mairie de boutons d'alerte très discrets.

La mairie de Vienne a pour l'instant commandé 100 boutons d'alerte qu'elle propose aux commerçants. La mairie de Vienne a pour l'instant commandé 100 boutons d'alerte qu'elle propose aux commerçants.
La mairie de Vienne a pour l'instant commandé 100 boutons d'alerte qu'elle propose aux commerçants. © Radio France - Noémie Philippot

C'est un nouvel outil dans la lutte contre l'insécurité menée par la mairie de Vienne en Isère. Elle propose aux commerçants de s'équiper d'un bouton d'alerte qui leur permet de joindre en urgence les forces de l'ordre en cas de vol ou d'agression. Déployé depuis le 2 mai, ce dispositif séduit déjà une cinquantaine de commerçants.

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Un bouton qui se cache facilement

Dans sa boutique d'antiquités, Jimmy Sinié a déjà reçu la visite de "personnes un peu bizarres, on sait très bien qu'elles ne vont pas acheter et qu'elles cherchent plutôt à subtiliser quelque chose. Des personnes éméchées, voire droguées..." Ce petit bouton carré de quelques centimètres, qui se cache facilement dans un vêtement, l'intéresse notamment "si ça dégénère. Tant que c'est des mots, on peut gérer, après si on en vient aux mains ou quoi que ce soit... moi comme je suis dans une rue qui n'est pas trop passante, ça peut être une mesure de sécurité non négligeable."

Relié à une application sur téléphone, le bouton permet d'alerter les forces de l'ordre discrètement et rapidement. Un clic prévient la police municipale d'une situation à risque, deux demandent une intervention d'urgence. Le dispositif rassure Géraldine Panel pour son employée. "Elle n'a jamais eu d'agression, après la porte a déjà été forcée, elle s'est déjà fait voler son vélo... des petites choses comme ça qui font qu'il y a ce petit sentiment quand même d'insécurité."

Effet dissuasif

Cogérante d'une chocolaterie, elle n'a donc pas hésité à demander un bouton pour que sa salariée "ait un sentiment de sécurité. Qu'elle soit dans la boutique ou quand elle se rend à son parking notamment le soir, elle aura un bouton d'alerte à portée de main." La mairie garantit l'intervention de la police municipale sur les horaires de travail des agents, c'est-à-dire du lundi au samedi de 8H30 à 20H30.

Un clic prolongé sur le bouton permet aussi de déclencher la fonction enregistrement du téléphone. De quoi "apporter des preuves à la justice" souligne le maire Les Républicains de Vienne, Thierry Kovacs. Il mise donc sur l'aspect dissuasif de ce dispositif. "Les personnes vont savoir que s'ils viennent voler dans un commerce ou agresser un commerçant, l'intervention sera beaucoup plus rapide." L'objectif est de "faire en sorte que les gens se disent : là je n'y vais plus parce que je sais que je me ferais prendre."

Chaque bouton coûte 80 euros. Il est pris en charge à 50% par le conseil régional. La mairie de Vienne finance l'autre partie et demande une participation de 10 euros par bouton aux commerçants. Pour l'instant, 100 boutons sont disponibles. Si le bilan est concluant fin 2024, la mairie entend acheter davantage de boutons d'alerte.

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