VIDÉO - Les bénévoles des Restos du cœur des Alpes-Maritimes organisent la collecte annuelle

Les gilets roses sont pales. Vous les apercevrez aux abords des centres commerciaux tout ce week-end. Les restos du cœur organisent leur 35e collecte d'hiver. Jusqu'à dimanche, ils vous distribuent des flyers et vous proposent de donner des denrées non-périssables comme des boites de conserve, des pates, du riz, des produits d'hygiène ou pour les bébés.

Une collecte unique dans l'année pour les restos qui réalisent 15% de leur stock annuel sur ce week-end. En cette année d'inflation, la collecte est "vitale" selon le patron des Restos du 06, alors que le nombre de bénéficiaires a quasi doublé à Nice cette année.

"Financièrement, on passe le cap de la saison, mais l'enjeu est pour les deux années à venir." - François Chantrait

François Chantrait est le patron des Restos dans le département. Sur le terrain dès le petit matin du premier jour de la collecte, il espère un élan de générosité. Il y a quelques mois les Restos lançaient un appel à l'aide et pour lui, si la situation s'est un peu améliorée, la menace plane toujours. "J'ai coutume de dire qu'on appartient à une association dont la vocation est de disparaitre, nous on veut disparaitre" lance le patron des Restos avant d'ajouter : "Mais cette année, on devra être présent car le besoin est là". François Chantrait déplore : "La crise n'est pas celle des Restos c'est celle de notre société".

"Les temps deviennent dur pour tout le monde donc chacun offre ce qu'il peut." - Un bénévole

Face à la vie chère et l'inflation, les bénévoles se retrouvent de plus en plus face à des refus parfois un peu virulents. "On ne nous laisse plus toujours le temps de parler et on nous dit non directement, les gens ont honte parfois de ne pas pouvoir être généreux" estime l'un d'eux. Mais il tient à préciser "les trois quarts, cela se passe très bien".

De nouveaux bénévoles en renfort

L'appel à l'aide de l'association de Coluche a en tout cas été reçu cinq sur cinq par les maralpins y compris coté bénévoles. Sylvie, 53 ans, habite Massoins dans le haut-pays et elle est venu exprès pour rejoindre les bénévoles gilets roses pour la première fois : "j'ai été touché par l'appel et je me suis dit que Coluche devait se retourner dans sa tombe" explique-t-elle. Elle a donc pris un jour de congé exprès pour être disponible**. L'an dernier sept tonnes de denrées avaient été récoltées** dans ce magasin. Les bénévoles espèrent pareil cette année.