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Chasseurs et promeneurs réunis contre le plan de chasse de l’ONF dans la forêt de Mormal

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A Locquignol, dans l’Avesnois, une centaine de personnes étaient regroupées, dimanche 6 novembre 2022, pour faire pression sur l’Office National des Forêts. En cause : un nombre de cerfs à abattre jugés trop important.

Joël Deswarte, président de la fédération de chasseurs du Nord (à gauche) soutient la manifestation des défenseurs de la forêt de Mormal. Joël Deswarte, président de la fédération de chasseurs du Nord (à gauche) soutient la manifestation des défenseurs de la forêt de Mormal.
Joël Deswarte, président de la fédération de chasseurs du Nord (à gauche) soutient la manifestation des défenseurs de la forêt de Mormal. © Radio France - Léni Flouvat

La forêt de Mormal est la dernière à abriter des cerfs dans le Nord. A Locquignol, un village entouré par le massif forestier, une centaine de personnes ont manifesté, dimanche 6 novembre 2022. Réunis, chasseurs et promeneurs, contestent le comptage de l’Office National des Forêts qui a permis d’établir le plan de chasse.

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Une centaine de personnes étaient réunies devant la mairie du village de Locquignol pour manifester leur colère contre le plan de l'ONF.
Une centaine de personnes étaient réunies devant la mairie du village de Locquignol pour manifester leur colère contre le plan de l'ONF. © Radio France - Léni Flouvat

“L’ONF parle de 450 cerfs dans la forêt. On en compte plutôt 300”, a déclaré devant la foule, Jean-François Hogne, animateur du collectif Mormal Patrimoine. Une bataille de chiffres qui pose problème en forêt pour les manifestants. Ils jugent que l’administration demande aux chasseurs de tuer trop de cerfs.

“Une fois le plan établi, nous ne pouvons pas tuer moins d’animaux que le minimum indiqué, 150 cervidés pour Mormal en l'occurrence, explique Joël Deswarte, président de la Fédération des chasseurs du Nord. Sinon, on s’expose à des amendes.

Des jeunes présents pour conserver leur forêt 

Aux côtés des passionnés de nature, des randonneurs et des chasseurs, il y avait aussi des jeunes. Margot étudie à Lille et ne veut pas voir la faune de la forêt de son enfance disparaître : “je suis venue pour l’avenir de la forêt, l’avenir du brame, le plaisir des promeneurs et des photographes.”

"Quand je sortais il y a cinq ans, je voyais des chevreuils et des cerfs à droite à gauche. Aujourd’hui, on voit beaucoup moins d’animaux qu’avant"

Tom, étudiant en protection de l'environnement, passe son temps libre dans le massif de Mormal. Il photographie la faune et la flore locales. “Quand je sortais il y a cinq ans, je voyais des chevreuils et des cerfs à droite à gauche. Aujourd’hui, on voit beaucoup moins d’animaux qu’avant.”

Les jeunes placent leur espoir dans la réunion des intérêts des chasseurs et des promeneurs. “ Aujourd’hui, ils arrivent à dialoguer. Maintenant, j’espère que l’ONF va écouter la population locale pour changer les choses”, souligne Swann, photographe amateur.

Contacté au moment de la manifestation, l’Office National des Forêts n’a pas répondu avant la publication de cet article.

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