Charles Piaget raconte le conflit Lip et la "Grande marche" de 1973
"On fabrique, on vend, on se paie", en 1973 l'horlogerie LIP vivra un mouvement social historique. Charles Piaget raconte.
"On fabrique, on vend, on se paye" , voilà ce qui s’affichait au fronton de l’usine Lip (Besançon) en 1973. Les images feront le tout du monde. Lip, c’est d’abord l’histoire d’une horlogerie renommée mondialement, de tradition et d’excellence à Besançon, qu’une multinationale rachète pour la marque, avec l’intention de licencier des centaines d’hommes et de femmes qui y travaillent.
Charles Piaget , porte-parole des Lip, se fait le témoin et la mémoire de cette grève qui marqua l’actualité politique et sociale de la France des "années 68". Il explore les formes, alors inédites, de la lutte : une intersyndicale, des commissions impliquant l’ensemble des salarié·es, des assemblées générales qui décident des actions et qui désignent et contrôlent les porte-parole, l’autogestion.
Charles Piaget, Monique Piton et Roland Vittot racontent l'année 1973 chez Lip.
La restructuration chez LIP débute après 68, et le début de la lutte en 1970
"En 1968 à l'usine, c'est la première fois que les mécaniciens invitent les horlogers dans leurs ateliers, et vice versa. Nous étions très cloisonnés dans nos tâches, et sanctionnés si nous quittions notre poste et le local dans lequel nous étions assignés" - Charles Piaget.
A partir de juin 1973, le ton monte chez LIP. Une grande manifestation est envisagée pour la rentrée.
14 août 1973: Les gardes mobiles chargent les manifestants sur le site de l'usine occupée. Pour Charles Piaget et le personnel, cette période est marquée par deux mois de traversée du désert. La lutte s'organise.
Et surtout, il nous rappelle que les Lip vont aller au-delà de ce qui était imaginable en franchissant la ligne jaune de la légalité et du droit de propriété en se saisissant des stocks de montres pour en faire leur "trésor de guerre". Pis, ils iront jusqu’à remettre l’usine en route pour fabriquer des montres, pour les vendre, et pour se verser un salaire. Enfin**, Charles Piaget** nous raconte les suites de la grève de dix mois, l’engagement de réembauche de tout le personnel, les six années de rebondissements, d’avancées et d’obstacles, avec la création de coopératives.
D'avril 1973 à janvier 1974, Monique Piton a tenu le journal de combat, publié aux Éditions des femmes en 1975, où elle mêle le récit de cette lutte et sa vie quotidienne. Voici à nouveau disponible ce témoignage passionnant d'une belle aventure collective qui démontre que la crise n'est pas une fatalité.
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