"C'était un rêve de gosse", à Carsac-Aillac, la famille Bernard agrandit ses Jardins d'Eau avec des cascades

C'est comme un tour du monde de la faune et de la flore dans le Périgord Noir. Au milieu de petits bassins de lotus et de nénuphares inspirés de véritables tableaux de Monet, les jardins d'eau de Carsac-Aillac disposent désormais de cascades enchanteresses. Ce site apprécié par les promeneurs et les botannistes accueille les visiteurs du 1er mai au 30 septembre.

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Un jardin créé à partir des tableaux

Dans le petit passage, sous les chutes d'eau, Stevens Bernard le propriétaire des lieux, retrouve son âme d'enfant. "C'était un rêve de gamin un peu ces cascades...Pouvoir passer en-dessous ça donne l'impression d'un passage secret." Ce petit coin de paradis, c'était en fait le projet de départ de ses parents, qui ont acheté le terrain il y a 25 ans. "Mes parents n'ont jamais voyagé. Ce jardin, il a été créé à partir de tableaux de Monet, une collection de nature, ou encore des photos dans des magazines, comme "Mon jardin et ma maison"."

Puis il y a finalement eu ce voyage au Portugal. "Il y a deux ans, j'ai découvert l'île de Madère avec les jardins de Monter Palace qui ont des cascades monumentales.", poursuit le passionné de botanique, "C'était un flash pour finalement réaliser notre projet."

Projet retardé par l'explosion des coûts de l'énergie

120.000 euros de travaux plus tard les voici. La consécration d'une labeur qui a occupé tout les matins d'hiver de la famille Bernard. "Avec la météo acharnée on a dû combattre les conditions climatiques de l'hiver, il a plû quasiment tout le temps depuis octobre...", raconte Stevens. Si l'idée a pris 25 ans à se concrétiser, les cascades auraient dû voir le jour en 2021.  "Mais avec l'explosion du prix de l'énergie, nous avions été contraints de repousser", témoigne le propriétaire.

Entre 4.000 et 5.000 m3 d'eau

Entre les nénuphares et les lotus, les grenouille n'ont pas tardé à faire leur nid. L'eau jusqu'ici est directement pompée dans la Dordogne. Une démarche à la fois coûteuse et énergivore. Alors, pour tenter, à petite échelle d'améliorer leur démarche, les propriétaires ont en projet. "On veut faire un stockage de manière à pomper l'eau l'hiver et la restituer l'été pour le jardin." explique Stevens Bernard. "Même si c'est une goutte d'eau par rapport à ce qui est prélevé d'Argentat à Libourne, ce sont quatre 5.000 mètres cubes qui seront pompés en moins l'été pour les quatre hectares de jardin."

Des préoccupations loins des rêveries de Stéphanie, une touriste toulousaine en promenade. "On aurait presque envie de plonger dedans!" sourit la toulousaine en vacances. Alors attention, parce que bien entendu l'eau n'est pas potable : interdiction d'y faire trempette.