À Saint-Féliu-d'Avall, le maire et les habitants réclament le retour du distributeur de billets : "C'est vital !"

"Une commune de 3.000 habitants sans distributeur de billets, c'est la mort du village". Le gérant du Vival de Saint-Féliu-d'Avall (Pyrénées-Orientales), Gilles, est inquiet de la disparition du DAB depuis plus de trois mois place Barboteu. Dans la nuit du 23 au 24 janvier dernier, un ou plusieurs individus avaient attaqué le seul distributeur du village aux explosifs. Depuis retiré, il n'a pour l'heure pas été réinstallé par le Crédit Agricole, qui a une agence dans la commune.

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Le maire lance une pétition

Roger Garrido, le maire, a donc lancé fin avril une pétition pour demander à la banque de remettre impérativement ce DAB. A cette heure-ci, elle a été signée plus de 300 fois en ligne, et plus de 300 fois en mairie et dans les commerces de proximité. "On attend des nouvelles du Crédit Agricole, on commence à s'impatienter parce que ça fait plus de trois mois ! s'agace le maire. On a des nouvelles qu'une commission va se tenir mais sinon... c'est pour ça qu'on a lancé une pétition. Justement on commence à s'inquiéter de savoir s'il va être vraiment réinstallé".

La commune qui compte un peu plus de 3.000 habitants, dépendait beaucoup de ce DAB, mais aussi le village voisin de Saint-Féliu-d'Amont qui n'en possède pas. Pour l'instant, les habitants véhiculés doivent donc aller à Millas, au Soler ou à Thuir pour retirer des espèces. Un déplacement qui n'est pas toujours possible pour les plus âgés.

"C'est vraiment vital !"

"J'en ai besoin, c'est ennuyeux, témoigne Claude, retraité. J'habite à 200 mètres, je m'en sers pour les courses nécessaires du village où on paye plutôt en liquide, et pour faire les comptes, en prenant les papiers adéquats, pour suivre les finances du ménage. Et pour un client de 83 ans qui est depuis l'âge de 20 ans au Crédit Agricole, je suis vraiment déçu ! Ce n'est pas de notre faute s'il a été cassé".

Comme Claude, beaucoup de retraités payent en espèces dans les commerces de proximité, comme à la boulangerie, au bureau de tabac, chez le boucher ou au Vival. "Pour moi le cash ça représente 40% des mes paiements. Je fais du cashback à mes clients, mais je suis limité. Alors il va falloir qu'ils nous le remettent vite... c'est vraiment vital ! Les commerces de proximité ils vont finir par disparaitre... les gens ils iront à Millas ou au Soler !" se désolé Gilles, le gérant du Vival, qui relaie la pétition du maire.

Le Crédit Agricole, que nous avons sollicité, répond qu'aucune décision n'a été prise pour l'heure concernant la réinstallation de ce DAB. Des clients et le maire doivent être reçus d'ici peu.