Bordeaux : des associations dénoncent l'existence d'un bidonville au coeur de la ville
Le DAL, la Ligue des Droits de l'Homme et Médecins du Monde demandent aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et de venir en aide aux 200 ressortissants sahraouis qui squattent quai Deschamps depuis près de deux ans.
C'est un bidonville au coeur de Bordeaux. Depuis deux ans près de 200 ressortissants sahraouis squattent dans des conditions très précaires quai Deschamps sur la rive droite. Ils tentent d'obtenir l'asile ou le statut d'apatride. "La situation n'a que trop duré" disent aujourd'hui les associations qui leur viennent en aide. Le DAL, la Ligue des Droits de l'Homme ou encore Médecins du Monde demandent à l'Etat une régularisation rapide des dossiers et la fermeture de ce squat.
A l'entrée du squat à ciel ouvert, deux toilettes, un tuyau d'arrosage pour alimenter tout le camps en eau et quelques fils électriques qui pendent au dessus des cabanes. Daniel Roy, militant du DAL (Droit au Logement) dresse la liste des demandes adressées à l'Etat. "Il faut que la préfecture s'assure que les migrants soient relogés de façon digne. Dans l'urgence ils ont au moins besoin d'eau potable, de quoi se laver et se chauffer."
Il y a un risque de propagation de maladies. Il y a déjà eu quelques cas de rougeole. — Morgan Garcia, Médecins du Monde
De son coté la préfecture de la Gironde met en avant le grand nombre de dossiers d'asile à traiter. Le nombre de demandeurs est passé de 1850 en 2015 à 3036 en 2017, les sahraouis représentent près de 20 % des demandeurs d'asile en Gironde. En attendant une éventuelle régularisation la préfecture conseille aux sahraouis de s'adresser au 115 afin d'obtenir une place en hébergement d'urgence.
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