Arrivée de migrants à Orléans : la préfecture confirme les chiffres de la ville mais dément tout lien avec les JO

Dans un communiqué de presse, la préfecture du Loiret répond, ce mardi matin, à Serge Grouard. Lundi, le maire d'Orléans a interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et dénoncé l'arrivée dans la cité johannique de sans-abri, pour la plupart des migrants, exclus de Paris et de la région parisienne - et ce de manière régulière depuis mai 2023, au rythme d'une quarantaine de personnes toutes les trois semaines. "Tout cela se fait en catimini, sans qu'on sache précisément ce que deviennent ces personnes", s'indignait Serge Grouard, qui s'interrogeait sur une éventuelle conséquence des Jeux Olympiques.

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Solidarité nationale, sans lien avec les JO

La préfecture nie tout lien avec l'organisation des JO et évoque un dispositif "temporaire" de solidarité nationale. "En vue de répondre à l’ampleur des besoins d’hébergement d’urgence en Île-de-France, dix sas d’accueil temporaire régionaux ont été mis en place par l’État à l’échelle nationale pour y orienter une partie des personnes prises en charge dans le cadre d’opérations de mise à l’abri", confirmant ainsi qu'un de ces centres d’accueil temporaire a été ouvert dans le Loiret en mai 2023. On notera que cette ouverture n'avait, jusqu'ici, jamais fait l'objet d'une communication des pouvoirs publics.

Toujours du flou sur ce que deviennent ces personnes

Dans son communiqué, la préfecture indique que ces prises en charge ont effectivement lieu "toutes les trois semaines" : en 10 mois, 519 personnes ont ainsi été accueillies à Orléans - ce qui correspond bien au constat dressé par la ville. Mais toutes ne sont pas restées à Orléans, puisque "les personnes se voient proposer une orientation en fonction de leur situation dans des dispositifs répartis entre les six départements de la région". Et d'ajouter : "Au total, 134 personnes ont été prises en charge dans le département du Loiret" - sans préciser dans quelles villes, ni dans quelles structures. Il est juste mentionné que sur les 519 migrants reçus en 10 mois, 146 relevaient du dispositif de demande d'asile, 355 de l'hébergement d'urgence, et 38 ont quitté volontairement le territoire. Sollicitée pour apporter davantage de précisions, la préfecture n'a pas donné suite.