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Après l'effondrement de son plancher, Louise se retrouve dans l'appartement du dessous

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Alors qu'elle se préparait pour aller au travail mardi 23 avril, Louise s'est retrouvé dans l'appartement du dessous après l'effondrement du plancher de son salon. Moins d'une semaine après, elle est encore sous le choc.

Le salon dévasté de l'appartement de Louise situé dans le 18è arrondissement Le salon dévasté de l'appartement de Louise situé dans le 18è arrondissement
Le salon dévasté de l'appartement de Louise situé dans le 18è arrondissement © Radio France - Laurent Borde

Une scène digne d'un mauvais film. Alors qu'elle se préparait pour aller travailler mardi 23 avril, peu avant 8h, la jeune femme passe dans le salon de l'appartement du 18è arrondissement qu'elle vient d'acheter et dans lequel elle a emménagé le 1er mars. "En passant devant le canapé, j'ai senti que le sol s'affaissait et je me suis sentie partir avec le sol" précise Louise.

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Encore sous le choc, elle précise "ne plus bien savoir ce que je voyais mais je sais que je voyais des gros bouts de plâtre, j'avais l'impression que tout l'immeuble était en train de s'effondrer. La chute a duré trois à quatre secondes et j'ai pensé que la charpente était en train de me tomber dessus."

Rassurée malgré tout, Louise explique qu'"au final, je me suis retrouvée sur les pieds, avec des gravats jusqu'aux genoux, dans l'appartement du dessous, qui heureusement était vide, et dans lequel il n'y avait pas de meubles. En tout cas dans cette pièce."

Un appartement dévasté

"On avait l'impression que c'était une explosion,  quelque chose de complètement détruit. On voyait que c'était dans un appartement parisien." explique Louise. Coincée entre des bouts de parquets et des bouts de poutres, elle ne voit presque rien en raison d'une immense poussière qui se dégage.

Elle ne doit son salut qu'à un ouvrier qui travaillait sur un échafaudage, la façade de l'immeuble étant en train d'être ravalée. L'homme réussit à ouvrir la fenêtre d'un coup d'épaule, fait sortir la jeune femme, lui donne de l'eau et lui permet d'appeler les secours avec son portable avant de descendre pieds nus par l'échelle de l'échafaudage.

Louise a pu être sauvée des décombres grâce à un ouvrier qui travaillait sur cet échafaudage
Louise a pu être sauvée des décombres grâce à un ouvrier qui travaillait sur cet échafaudage © Radio France - Laurent Borde

"Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas morte ce mardi"

"Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas morte ce mardi matin" explique Louise. "Quand j'ai chuté, j'ai eu le réflexe de mettre mes mains sur ma tête pour éventuellement protéger le maximum, mais je ne suis pas sûre que ça aurait servi à grand chose" ajoute-t-elle dans un petit rire nerveux.

Elle reconnaît avoir eu "énormément de chance que rien ne me tombe sur la tête. J'ai juste quelques bleus et quelques égratignures sur les jambes." Malgré cela, la jeune femme qui dort peu à cause de cet incident, et qui doit faire face à son assurance qui refuse pour le moment de l'indemniser, reste combative.

Elle positive et affirme avoir "eu énormément de chance. Tout le reste à côté c'est dérisoire. Ca ne sera que des problèmes qui vont durer des années et des années. Mais ce ne sont que des problèmes matériels."

La sécurité avant tout

Le jour-même, un architecte de la mairie est venu sur place pour effectuer les premières constations. La mise en sécurité est essentielle pour éviter tout drame. Du côté de la mairie du 18è arrondissement, Mario Gonzalez, adjoint au logement, précise qu'"on ne plaisante pas avec ça ! Si on constate qu'un risque de solidité peut compromettre la sécurité des personnes, les mesures sont prises immédiatement."

L'adjoint ajoute qu'"Il y a eu un effondrement sur un immeuble qui n'avait pas de signalement. Maintenant qu'il est signalé, l'enquête se fera rapidement, et on va déterminer si cet immeuble doit intégralement être mis en sécurité. On veut éviter des effondrements comme malheureusement on a pu le connaître dans d'autres villes, notamment à Marseille."

Un trou béant dans les parties communes, supportées par un étai, par lequel on aperçoit l'étage du dessous
Un trou béant dans les parties communes, supportées par un étai, par lequel on aperçoit l'étage du dessous © Radio France - Laurent Borde

Un immeuble mal en point

Les murs de cet immeuble sont tous en mauvais état. Chaque étage semble tenu par des étais de tailles plus ou moins grosses. Dans certaines parties des murs, on aperçoit même des trous béants. Seule la façade donnant sur cour semble être en parfait état, la façade donnant sur la rue étant en train d'être ravalée.

Aucune date n'a encore été donnée sur l'enquête des services d'architecture portant sur la solidité de l'immeuble. "Ca peut aller de deux jours à trois semaines" reconnaît Mario Gonzalez. En attendant ce résultat très important, Louise est provisoirement hébergée chez des amis... pour une durée indéterminée !

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