Passer au contenu
Publicité

Amboise : le village d'enfant à la rescousse des fratries abandonnées

Par

Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de la protection de l'enfance, est passé en Touraine ce vendredi et notamment au village d'enfant d'Amboise. Un établissement qui accueille 48 enfants dont une quinzaine de fratries.

À Amboise, le village d'enfant accueille 48 enfants, un chiffre stable depuis sa création en 1981.
À Amboise, le village d'enfant accueille 48 enfants, un chiffre stable depuis sa création en 1981. © Radio France - Yvan Plantey

Alors que la loi anti-fessée vient d'être adoptée et publiée au Journal Officiel, le secrétaire d'État en charge de la protection de l'enfance, Adrien Taquet, était en Touraine pour alerter sur ces problématiques. Il a notamment visité le village enfant d'Amboise qui accueille les fratries victimes d'abandon ou de violences parentales.

Publicité

Il faut leur rappeler [...] que nous ne sommes pas leurs parents " - Lindsey, éducatrice depuis quatre ans

Ils sont une cinquantaine d'enfants dont une quinzaine de fratries placées dans cet établissement. Des fratries qui ne sont donc pas séparées, tel est le cas de Ryan, presque 18 ans, qui revient à Amboise pour saluer le personnel du village alors qu'il vient d'obtenir son bac. " Je suis ici depuis que je suis tout petit et je suis arrivé avec mes deux sœurs. On a toujours été ensemble et c'est quelque chose qui me rassure et qui évite de voir ce lieu comme un lieu inconnu ", explique celui qui s'apprête à intégrer une classe préparatoire scientifique en Bretagne.

Assurer le rôle de parent sans l'être

Pourtant, comme à chaque fois qu'un ancien membre revient ici, le personnel du village d'enfant d'Amboise ressent ce pincement au cœur presque naturel. Lindsey, éducatrice depuis quatre ans, estime que  " c'est normal d'être touchée quand ils partent mais c'est notre job et le but ce n'est pas qu'ils restent ici. Cela fait partie de l'accompagnement de les voir partir et c'est bien pour eux ".

L'objectif étant, pour ces éducateurs, de se comporter comme des parents en " les suivant au quotidien quand on les aide à choisir leurs vêtements, quand on les accompagne dans leurs rendez-vous médicaux. Ce qui fait que l'on a cette proximité, avoue Lindsey, mais il faut leur rappeler - et ils le comprennent vite - que nous ne sommes pas leurs parents ".

Au total, dans ce village d'enfant d'Amboise, un éducateur s'occupe en moyenne de trois à quatre enfants chaque jour.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined