Amagney : la SPA extrait quatre chats d'une maison insalubre après le décès de la propriétaire

On l'appelait "la maison des chats" à Amagney. Sa propriétaire de 52 ans, très isolée socialement, y vivait dans des conditions dantesques, en vase clos avec une vingtaine de chats qu'elle nourrissait. Elle a été retrouvée morte par le maire dans sa cuisine lundi dernier, entourée de ses animaux de compagnie.

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"On ne peut pas les confier n'importe comment"

Deux jours plus tard, le maire, assisté par la SPA et deux membres de la direction de protection des populations (DDETSPP) du Doubs, a dû procéder à une opération de "sauvetage" des chats de la défunte. Une opération plutôt rare, qui s'explique par les circonstances exceptionnelles. En effet, aucun héritier ne s'est manifesté, et rien n'indique que les animaux étaient vaccinés.

"Ces animaux il faut qu'ils soient vus par un vétérinaire, qu'ils soient mis en quarantaine, pour évaluer leur état de santé. Donc on ne peut pas les confier n'importe comment dans des familles ou dans des structures qui ne seraient pas adaptées", explique Catherine Rena, du service vétérinaire de la DDETSPP. Les animaux pourraient transmettre par exemple "les maladies de la griffes du chat, la toxoplasmose", voire le typhus.

Syndrome de Diogène

Le maire, accompagné de deux bénévoles de la SPA association habilité à effectuer une telle opération, est donc entré dans la maison, encombrée de milliers de déchets et non entretenue, car la défunte souffrait du syndrome de Diogène. Après deux heures d'inspection, ils ont pu récupérer quatre chats vivants et plutôt en forme et une dizaine de cadavres de félins, sans pouvoir expliquer dans quelles conditions précises ils étaient morts.

Les chats vivants seront placés en quarantaine à la SPA de Pontarlier pendant une quinzaine de jours, avant d'être identifiés, stérilisés, vaccinés et proposés à l'adoption. Le but de l'opération est aussi d'éviter que les chats ne s'enfuient de la maison faute de nourriture et ne se reproduisent de manière anarchique, "sinon, c'est la catastrophe (….) on va se retrouver avec une centaine de chats à la fin de l'été", prévient Florian Ferraroli de la SPA de Pontarlier.

L'opération va donc se poursuivre pendant plusieurs jours. Le maire Thomas Javaux va devoir installer des sortes de pièges conçus pour attirer les chats restés cachés dans les recoins de la maison. "C'est pas facile à gérer les affaires comme ça, parce qu'il y a des animaux, mais il y a surtout un être humain au milieu, et on pense surtout à elle (…) on est venu souvent la voir, mais impossible de faire quelque chose", résume-t-il.