À moins de deux mois des élections, la Maison de l'Europe tente de sensibiliser les Toulousains

Un grand drapeau européen est déployé sur le stand, recouvert de flyers et livrets de documentation sur l'Union Européenne et les élections qui ont lieu le 9 juin prochain. À la foire de Toulouse, la Maison de l'Europe a pris ses quartiers pour échanger avec les visiteurs, pas toujours au courant du scrutin prévu dans moins de deux mois.

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Un effort de pédagogie nécessaire au vu des réponses des passants lorsqu'on leur demande s'il savent quand a lieu le scrutin : "moi, non", "pas du tout", "en avril, ou en mai ?". Parmi eux, certains assurent pourtant qu'ils comptent aller voter. Seuls quelques personnes ont en tête la date exacte du 9 juin, avec un seul tour, à la proportionnelle.

Les informations sur un plateau

L'objectif, c'est bien d'apporter ces informations directement auprès des électeurs, en plein milieu de la Foire qui draine environ 100.000 visiteurs. "On a beaucoup de documentation qui permet de sensibiliser avec toutes les informations, lance Fanny Bettinger, en service civique à la Maison de l'Europe, dont les locaux sont situés dans le quartier des Carmes. Je pense que ça parle à tout le monde, c'est plus facile d'aller chercher les gens comme ça. Certains ne vont pas aller se renseigner par eux-mêmes."

Sa collègue Lise Baca confirme : "les gens qu'il faut aller chercher, c'est finalement ceux avec lesquels il y a le plus de discussion possible. Autrement, on a des gens déjà convaincus qui s'arrêtent à notre stand, ou à l'inverse des eurosceptiques qui viennent nous dire que l'Europe ne sert à rien !" Pour elle, c'est parfois un jeu d'équilibriste, car la Maison de l'Europe se veut totalement neutre concernant les candidats en lice pour les élections : "notre rôle, c'est de dire aux gens d'aller voter, mais pas pour qui", résume Lise Baca.

Actions auprès des jeunes

L'enjeu, c'est notamment de convaincre les plus jeunes, les primo-votants. "On fait beaucoup de sensibilisation auprès d'élèves de Terminale ou en première année d'études supérieures, et ils ne savent pourquoi on a des élections européennes, qui on élit ni pourquoi, constate Lise Baca. Notre travail, c'est de leur faire prendre conscience que ce sont des élections importantes, et je trouve que ce sont presque les plus démocratiques, puisque c'est à la proportionnelle !"

"Je pense que ma génération n'est pas du tout assez renseignée, estime Fanny Bettinger, elle-même âgée de 18 ans et qui votera pour la première fois en juin. Moi, même dans mon entourage, j'essaie de sensibiliser. Ca crée des débats, c'est important de discuter en famille ou entre amis, je me rends compte que j'apporte des informations qu'ils n'ont pas ou qu'ils ne vont pas chercher eux-mêmes."