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A Landunvez, une kermesse contre l'extension de la porcherie

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Une centaine de personnes s'est retrouvée à Landunvez (Finistère) lors de la kermesse du collectif "Stoppons l'extension de la porcherie Avel-Vor". Une kermesse en guise de protestation contre la régularisation de l'extension de la porcherie.

Des stands pour informer et sensibiliser aux enjeux environnementaux étaient installés sur la plage du château. Des stands pour informer et sensibiliser aux enjeux environnementaux étaient installés sur la plage du château.
Des stands pour informer et sensibiliser aux enjeux environnementaux étaient installés sur la plage du château. © Radio France - Corentin Dévé

Chamboule-tout, pêche à la ligne, ball-trap... Rien d'anormal pour une kermesse. Sauf que celle-ci avait un message bien particulier. "On refuse cette régularisation et on veut continuer à sensibiliser les gens sur la pollution" affirme Armelle Jaouen, la porte-parole du collectif. Une pollution liée, selon le collectif, à la porcherie Avel-Vor dont l'extension a été autorisée par la préfecture.

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Sur chaque stand installé sur la plage du château, des affiches expliquent en quoi la porcherie est une source de pollution. 12 000 cochons y sont installés. "Chacun de ces animaux produit pas mal d'effluents. Quand il pleut, tout ça est lessivé et se retrouve dans les ruisseaux et sur les plages", détaille Christophe Le Visage, membre d'Eau et Rivières de Bretagne.

Sensibiliser de manière ludique

La plage du château n'a pas été choisie au hasard. La baignade y est interdite depuis trois sans, la présence de bactéries rendant l'eau de mer impropre. C'est la cause de ces bactéries qui pose problème. Pour le collectif "Stoppons l'extension", elle provient de la porcherie directement.

C'est une bataille contre les élus que le collectif souhaite donc mener. En cause, des rapports qu'ils jugent scientifiquement faux, et qui mettraient en cause une pollution due aux oiseaux. Armelle Jaouen veut "lutter contre la désinformation officielle et produire de l'information scientifique au grand public".

Pour ça, elle s'est muée en chimiste. Elle explique aux visiteurs la différence entre pollution continue, venant des cochons, et pollution ponctuelle, produite par les oiseaux. Plus loin, un ball-trap fait la chasse aux goëlands, source de pollution selon les rapports des élus, ou encore une pêche à la ligne pour créer son extension, où chacun rajoute des cochons dans la porcherie.

Une plainte contre X déposée

Pour les habitants, la situation les désespère. "Je regarde juste la couleur de l'eau et ça me sidère" confie Pascal. Il a adhéré il y a quelques temps à l'association de protection de la côte du pays d'Iroise. Tous sont là aujourd'hui pour se battre pour l'environnement, comme Delphine, agricultrice bio : "On espère qu'on va gagner pour pouvoir continuer à se baigner et regagner la qualité de l'eau pour tout le monde".

Deux décisions judiciaires invalidant le projet avaient été prononcées. Mais la régularisation pérenne est venu contrer ces décisions. Pour se faire entendre davantage, une plainte contre X a été déposée au procureur de la République pour "mise en danger de la vie d'autrui". Elle a déjà recueilli plus de 700 signatures. Selon Armelle Jaouen, "Il y a une plus forte mobilisation depuis la régularisation".

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