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Á Gien, une garde à cheval pour l'été

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Depuis le 5 juillet, Gien a sa garde à cheval. Deux stagiaires de l'École nationale de gardes à cheval vont sillonner la ville pour repérer les incivilités. Elles espèrent contribuer à changer le regard porté sur les forces de l'ordre en France.

Les élèves de l'École nationale de gardes à cheval Clémentine Monnin et Céline Boncourre devant le Centre administratif de Gien
Les élèves de l'École nationale de gardes à cheval Clémentine Monnin et Céline Boncourre devant le Centre administratif de Gien © Radio France - Louis Tellier

Clémentine Monnin et Céline Boncourre, toutes deux 20 ans, sillonnent les rues de Gien à dos de cheval depuis le 5 juillet pour un stage d'été. "La Mairie accueille ces jeunes filles dans le cadre d'un soutien aux forces de l'ordre. C'est à dire qu'elles sont là pour sillonner la ville, repérer les incivilités" se réjouit le Maire Christian Bouleau, très fier de son coup. Il s'est inspiré de la ville de Briare qui accueille depuis maintenant trois ans des élèves de l'École nationale de gardes à cheval basée à Deauville. "C'est une initiative qui plaît aux habitants et aux touristes, mais ce n'est pas que du folklore, il y a une réelle utilité" se justifie le Maire.

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Les deux jeunes femmes ne peuvent pas intervenir pour faire respecter la loi, n'étant encore que stagiaires : "Pour le moment, nous ne sommes ni de la police, ni de la gendarmerie. Par contre, nous sommes directement en relation avec eux. Dès qu'on leur signale quelque chose, ils interviennent dans les cinq minutes" explique Clémentine Monnin. D'ailleurs, il convient de différencier le terme "Garde à cheval" qui regroupe une dizaine de métiers et le terme "police montée" qui désigne exactement une force de police. "Nous sommes donc des gardes à cheval pour le moment" complète Julie Boncourre.

On espère que ça nous rapprochera des gens - Clémentine Monnin, élève de l'École nationale de gardes à cheval

Leur mission va au-delà du "folklore" et du soutien qu'elles peuvent apporter aux forces de l'ordre. Céline Boncourre détaille, les yeux émerveillés l'accueil réservé par les Giennois : "Les gens se mettent à leurs fenêtres, sortent de leur maison pour venir nous voir, caresser les chevaux [...] on a été accueillies à bras ouverts, c'est vraiment magique." Le cheval est un bon moyen de communication pour Clémentine Monnin qui espère contribuer à changer le regard porté par la population française sur les forces de l'ordre : "Le cheval adoucit les mœurs, c'est un bon moyen de communication. Après, est-ce que  ça changera vraiment le regard des gens, je ne sais pas. Il y aura toujours des endroits où la police est plus ou moins aimée."

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8 heures de marche pour 50 km par jours

Tous les jours, les jeunes femmes suivent un circuit déterminé qui couvre essentiellement l'hypercentre de Gien. Les curieux doivent privilégier le Château, le Port au bois, Gien plage ou encore la Place de la victoire pour les apercevoir. 

Tous les jours, elles parcourent ensemble près de 50 km pour 8 heures de marche au total. Il faut aussi compter la préparation des chevaux au début et à la fin de la journée. Durant ces marches, elles ont aussi pour mission de ralentir les voitures sur des axes où les excès de vitesse sont tentants. "On se fait souvent klaxonner parce qu'un cheval à 10 km/h, forcément, c'est très lent" expliquent les deux jeunes femmes qui se font régulièrement klaxonner mais "les chevaux sont habitués, ils sont entraînés pour ça à l'école" explique Céline Boncourre qui note tout de même une remarque négative de la part de la population : les crottins laissés par les chevaux. "Quand c'est sur la route, il suffit d'un ou deux passages de voiture. Mais quand c'est devant chez un commerçant dans une rue piétonne, je comprends que ça puisse énerver. Mais on ne peut pas faire autrement." Pour pallier à ce désagrément, la Mairie a prévu un suivi régulier pour que les services techniques nettoient rapidement les déjections chevalines.

Les deux jeunes femmes ne se destinent pas forcément à faire partie de la police montée dans le futur : "À l'école, on nous forme aussi bien à pied qu'à cheval" détaille Clémentine Monnin.  Les Giénnois et les touristes pourront profiter de cette garde à cheval jusqu'au 31 août.

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