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Cette pêcheuse manchoise est "heureuse et fière de représenter les femmes qui font un métier qu'elles aiment"

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A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce vendredi 8 mars, Nathalie Lecouillard, chef d'entreprise dans le secteur de la pêche à Pirou (Manche), raconte son parcours dans un secteur très masculin et encourage toutes les femmes "à exercer un métier qu'elles aiment".

"Si on a envie d'y aller, on y va ! Je suis heureuse et fière de représenter les femmes qui exerce un métier qu'elles aiment "Si on a envie d'y aller, on y va ! Je suis heureuse et fière de représenter les femmes qui exerce un métier qu'elles aiment
"Si on a envie d'y aller, on y va ! Je suis heureuse et fière de représenter les femmes qui exerce un métier qu'elles aiment © Radio France - Jacqueline FARDEL

C'est un constat en ce 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, elles sont encore trop absentes de certains secteurs comme la pêche, même si là aussi les mentalités changent. "On n'est plus au 17e siècle quand les femmes étaient tout simplement interdites à bord des bateaux" rit Nathalie Lecouillard, ostréicultrice à Pirou sur la côte Ouest de la Manche. Mais quand même : en 2020, les femmes embarquées représentent 4,4% des inscrits et leur nombre n'a pas cessé d'augmenter ces dernières années, elles étaient 2,5% en 2002.

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Et cette proportion augmente encore si l'on parle des femmes qui travaillent à terre comme dans la conchyliculture. Là on peut trouver plus de 20% de femmes en Normandie, et elles ont aussi des fonctions d'encadrement, selon FranceAgrimer. Nathalie Lecouillard, 57 ans, est une pionnière en la matière. Elle est avec son mari à la tête d'une entreprise de pêche de bulots et de production d'huitres et de moules à Pirou, sur la Cote Ouest.

Plus de 30 ans dans un secteur qu'elle a choisi avec passion

" A la base, j'étais esthéticienne et quand j'ai quitté la parfumerie, on me disait Oh là là là! Alors je répondais,, effectivement, il va falloir laisser tomber le tailleur, on va changer de tenue ! ", raconte Nathalie Lecouillard.

Mais elle n'en démord pas : "c'est une passion, un engouement, je voulais essayer. Au départ, mon mari m'a dit "Mais tu es folle!  j'ai dit "écoute, on verra, j'essaye, on verra bien. Mais oui, je pense que c'est une passion qui m'a été instruite par mon mari. Et donc voilà. Je suis retournée, j'ai refait une formation. C'était assez drôle et un peu difficile. Notamment la mécanique. Mais je l'ai eu quand même. J'ai été très très fière de rentrer en disant : tu vois, je l'ai eu !"

Un examen en poche et elle ne s'arrête pas là, achète son propre bateau, monte son entreprise et aujourd'hui encore, elle est au four et au moulin.  "On est un petit peu partout, que ce soit à l'expédition, que ce soit à la vente, que ce soit à la gestion, que ce soit à la RH, faire, voilà le recrutement. Nous, les femmes, on y arrive toujours", explique-t-elle.

"C'est vrai qu'on n'avait pas énormément de femmes à l'époque, mais bon, il y en avait quand même. Et malgré tout, ça s'est très bien passé. Je n'ai pas eu le sentiment de ne pas être à ma place. Je me suis sentie tout de suite bien accueillie. J'étais toute seule à cette époque là, mais après on a eu quand même pas mal de femmes qui ont repris le flambeau. mais c'est vrai qu'il faut voir du caractère quand même."

Aujourd'hui dit Nathalie, on ne reste pas l'épouse "de" , " on s'assume par soi même et si on a envie d'y aller, on y va quoi ! Moi je suis heureuse et fière de représenter les femmes qui montrent un intérêt d'exercer un métier que l'on aime. Rien n'est impossible, donc il faut y aller."

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