Dans le Grand Est, les femmes sont encore sous représentées dans les postes à responsabilité

Quelle est la place des femmes aux postes de pouvoir ? L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) du Grand Est publie en cette journée internationale des droits des femmes, deux études pour répondre à cette question : sur la parité en politique et sur l'accès des femmes aux postes de direction. 

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En Grand Est, la parité en politique n'est pas atteinte

38,5% des élus du Grand Est sont des femmes, "une proportion moindre qu'au plan national". La parité n'est respectée que dans les scrutins où la loi est contraignante. Pour illustrer ce point, l'Insee indique que dans les communes de moins de 1.000 habitants de la région, seulement 34% des conseillers municipaux sont des femmes. Par ailleurs, plus le niveau de responsabilité est élevé, moins la part de femmes est importante. "Dans la région, seuls 17,5% des maires sont des femmes". Elles sont plus nombreuses à être première adjointe (28,6%) ou deuxième adjointe (36,4%). 

L'Insee note toutefois que la féminisation de la vie politique se poursuit grâce aux nouvelles générations. En se concentrant sur les moins de 50 ans, l'institut de statistique note que près d'un quart des maires sont des femmes (contre 17,5% toutes tranches d'âges confondues). 

Les femmes restent minoritaires aux postes de direction dans le public et le privé 

Concernant l'accès des femmes aux postes à responsabilité, il reste du chemin à parcourir dans le public comme dans le privé. Les femmes restent sous-représentées dans les postes d'encadrement des entreprises privées (34,8% de dirigeantes). Ce constat est encore plus flagrant dans les structures plus importantes : dans la région, seules 20% des sociétés anonymes (SA) ou sociétés par actions simplifiées (SAS) sont dirigées par des femmes contre 47% pour les sociétés individuelles. 

L'Insee tire un autre enseignement de son étude : "Les hautes fonctions sont davantage féminisées dans le secteur public". La proportion de femmes à occuper un poste de direction dans le service public est plus élevée (44% de directrice). La parité est atteinte dans la fonction publique hospitalière qui compte 50% de directrices. 

Des inégalités salariales toujours bien ancrées 

Les inégalités salariales sont également plus importantes dans le secteur privé que dans le secteur public. Les dirigeantes du privé gagnent en moyenne 25% de moins que les hommes. Les directrices du public, elle, gagnent en moyenne 12,5% de moins que les hommes. Selon l'Insee du Grand Est, cela représente "10.000 euros de moins par an, dans le public comme dans le privé". 

Les études sont consultables sur le site internet de l'Insee : ici pour les femmes en politique et là pour la parité dans les secteurs public et privé.