70e Miraculée de Lourdes : "Je suis une troubadour de l'espérance", Sœur Bernadette Moriau en conférence à Bastia

Organisé par la paroisse Notre-Dame de Lourdes de Bastia et le Père Georges Nicoli, l'événement a suscité un vif intérêt parmi les nombreux participants venus écouter, dans la salle des conférences, le récit de Sœur Bernadette Moriau, anciennement atteinte du syndrome de la queue de cheval. Âgée de 85 ans, cette dernière a mis en avant l’importance de l’espérance, particulièrement dans un monde souvent assombri par la souffrance. “Je suis un troubadour de l’espérance”, a-t-elle affirmé, en soulignant que ses interactions, bien que parfois pesantes, renforcent son engagement envers sa communauté et au-delà. Son message d’espoir était clair : “Je leur ai annoncé une bonne nouvelle. La nouvelle de l’espérance et qu'une vie aussi cabossée soit-elle, Dieu peut toujours la restaurer”.

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Sa guérison, survenue miraculeusement en 2008 après un pèlerinage à Lourdes où elle avait reçu le Sacrement des malades, avait été caractérisée par “la disparition instantanée de ses douleurs lombo-sciatiques et d’autres symptômes neurologiques”. Malgré de multiples traitements antérieurs infructueux, sa guérison fut officiellement reconnue par le Bureau des constatations médicales de Lourdes le 11 février 2018.

“Un signe de la grâce divine”

Depuis, Sœur Bernadette, auteure de l'ouvrage "Ma vie est un miracle" paru aux éditions Lattes, n’a cessé de voyager pour partager son histoire. “Depuis 6 ans, c'est passé à la télévision, dans la presse. C’est sûr que là, la vie dans l’ombre, c’est terminé. J’ai reçu cette mission de l’Église de témoigner”. Elle insiste sur le fait que les miracles ne sont pas rares à Lourdes, ni dans la vie quotidienne : “Je ne suis pas la dernière miraculée de Lourdes parce qu’à Lourdes, il y a des miracles tous les jours comme dans notre vie”. Sœur Bernadette est également témoin de nombreuses autres guérisons, que “j’ai pu voir de mes yeux et que j’ai pu aussi accompagner”, dit-elle, “et qui ne passent pas nécessairement par le Bureau des constatations médicales”.

Son témoignage ne s’arrête pas à sa propre histoire. Elle porte un message d’espérance et d’action, affirmant que sa guérison est “un signe de la grâce divine”. “Je n’ai rien mérité, je suis simplement un instrument, c’est tout. Mais le Seigneur quand il guérit, il ne guérit pas à moitié”, poursuit Sœur Bernadette qui encourage ainsi tout un chacun à reconnaître les “miracles” de tous les jours, renforçant sa mission de “répandre l’amour et l’espérance de Jésus, tout particulièrement auprès des plus faibles et des plus démunis”.