Vogalib, Voltarène, Smecta : la revue Prescrire publie sa liste des 105 médicaments "plus dangereux qu'utiles"

Ce sont des boîtes qu'on a tous dans nos placards à pharmacie : les anti vomitifs Vogalib et Vogalène, les sirops pour la toux Toplexil et Clarix, le Smecta, le Voltarène, le Maxilase... Et bien ils font partie de la liste noire de la revue médicale Prescrire, qui va été publiée au début du mois.

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Balance bénéfices/risques défavorable

Une liste dressée, comme chaque année depuis 12 ans, pour pointer du doigt les médicaments à éviter lors du parcours de soins. Et ceux-là sont jugés "plus dangereux qu'utiles", au vu de leur balance bénéfice/risque, qui est défavorable, selon la revue. Pourtant, ces médicaments, pour la plupart, sont en vente libre à la pharmacie. Selon Prescrire, "l'efficacité clinique" de ces médicaments "n'est pas démontrée". Et ils ont même des effets indésirables qui peuvent être graves.

Le Maxilase, un placebo

Le Maxilase, par exemple, est jugé sans efficacité démontrée au delà de celle d'un placebo, selon la revue, alors qu'il expose à des troubles cutanés ou allergiques parfois graves. Même chose pour le Vogalène et le Vogalib qui peuvent entrainer des troubles du rythme cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux et des morts subites. Enfin le Smecta, qu'on utilise beaucoup pour remédier aux troubles intestinaux, possède une présence naturelle de plomb qui entraîne notamment des "effets toxiques neurologiques, hématologiques rénaux et cardiovasculaires".

Pour ce qui est des traitements contre le rhume, la revue déconseille aussi la plupart des décongestionnants en vente-libre : l'Actifed, l'Humex, le Rhinadvil, le Nurofen, le Dolirhume, ils font tous partie de la liste, car ils exposent à des troubles cardiovasculaires qui peuvent être graves voire mortels, selon Prescrire.

Pour continuer à se soigner sans s'exposer à des risques, la revue recommande de se tourner vers d’autres options pour les cas où "un traitement médicamenteux"  paraîtrait "souhaitable".