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Antibiotiques, morphine, anticancéreux : la France veut relocaliser la production de 50 médicaments

- Mis à jour le
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  • France Bleu

Emmanuel Macron a annoncé, depuis un laboratoire de l'Ardèche, que la France allait sécuriser l'approvisionnement de 450 médicaments prioritaires. Une cinquantaine de produits de cette liste vont être relocalisés en France, dont 25 dans les semaines à venir.

Emmanuel Macron a visité un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi. Emmanuel Macron a visité un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi.
Emmanuel Macron a visité un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi. © AFP - ERIC GAILLARD

Pour en finir avec les pénuries de médicaments, auxquelles sont confrontés plus d'un Français sur trois, Emmanuel Macron veut relocaliser la production de produits prioritaires du secteur en France. En déplacement dans un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi, le Président a fait plusieurs annonces.

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50 médicaments relocalisés, 25 dans les semaines à venir

La production d'une cinquantaine de médicaments, pour lesquels la France est trop dépendante des importations, doit être relocalisée sur le territoire national, a annoncé le Président. Cette première cinquantaine de produits "essentiels,  pour lesquels notre dépendance aux importations extra-européennes est avérée", est donc "à relocaliser", a-t-il précisé.

Dans cette liste, *25 produits "verront leur production relocalisée ou augmentée significativement (...) dans les semaines à venir"*, a ajouté le chef de l'État. Il s'agit soit de médicaments produits à l'étranger, soit de médicaments produits en France mais dont la production est en tension par rapport à la demande, a expliqué un conseiller de l'Élysée à l'AFP.

Antibiotiques, anesthésie-réanimation, morphine ou anticancéreux

Pour ces 25 premiers médicaments, huit nouveaux projets de relocalisation, représentant un investissement total de plus de 160 millions d'euros, seront soutenus par l'État, a précisé Emmanuel Macron. Ils portent sur l'amoxicilline, l'antibiotique le plus prescrit aux enfants, avec le renforcement des capacités du Britannique GSK en Mayenne, des médicaments stratégiques pour l'anesthésie-réanimation, des antidouleurs morphiniques ou encore des anticancéreux, a détaillé l'Élysée. L'un d'eux concerne aussi la production de médicaments stratégiques d'urgence et de réanimation par le laboratoire Aguettant situé en Ardèche, visité par dont Emmanuel Macron a visité le site de Champagne en Ardèche ce mardi.

Pour les 25 autres médicaments identifiés, à relocaliser dans un second temps, un guichet sera lancé "dans les tout prochains jours" afin de soutenir les projets, avec une "première enveloppe de 50 millions d'euros", a précisé Emmanuel Macron.

Le Président a aussi dit vouloir favoriser la prévention pour avoir moins recours à certaines molécules utilisées à mauvais escient.

Ces 50 médicaments font partie d'une liste de 450 médicaments dits "essentiels" sur lesquels "on doit absolument sécuriser nos chaînes, soit en relocalisant totalement, soit en diversifiant et en continuant d'innover", a précisé le chef de l'État. Cette liste, présentée par le ministre de la Santé François Braun, est disponible ci-dessous.

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La France très dépendante des importations

La France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dits matures (antibiotiques, produits d'anesthésie...). Et selon une étude BVA réalisée pour France Assos Santé en mars, citée par l'Élysée, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie. Invité de l'émission Ma France sur France Bleu ce mardi, l'économiste Frédéric Bizard expliquait : "À partir du moment où vous n'êtes pas dépendant d'un seul producteur, vous êtes souverain". Pour lui, ces annonces relèvent plutôt de "l'agitation politique, pour rassurer les Français."  Il a aussi évoqué la nécessité de relancer la recherche.

"Encore des ruptures" à prévoir

Le ministre de la Santé François Braun a prévenu ce mercredi que des pénuries de médicaments se produiraient certainement encore l'hiver prochain, malgré ces efforts entrepris pour optimiser la production de médicaments essentiels. "On va avoir encore des pénuries, des risques de rupture de stocks. Cela va encore être compliqué l'hiver prochain", a déclaré le ministre au micro de RTL.

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