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Une subvention de 5,3 millions d'euros pour la start-up tourangelle qui élabore un vaccin nasal anti-covid

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C'est la preuve que le projet est jugé crédible, l'Etat accorde 5,3 millions d'euros de subvention à l'équipe tourangelle qui tente de mettre au point un vaccin en spray nasal contre le Covid-19. Les tests sur les animaux prouvent notamment que ce vaccin bloque totalement la contagiosité.

L'équipe dirigée par Isabelle Dimier-Poisson rassemble des chercheurs de l'université de Tours et de l'INRAé L'équipe dirigée par Isabelle Dimier-Poisson rassemble des chercheurs de l'université de Tours et de l'INRAé
L'équipe dirigée par Isabelle Dimier-Poisson rassemble des chercheurs de l'université de Tours et de l'INRAé © Radio France - ©Boris Compain

Un nouveau pas en avant dans le développement d'un futur vaccin nasal anti-Covid-19 par une start-up tourangelle. LovalTech vient de recevoir 5,3 millions d'euros de subvention de France 2030, un programme d'investissement du gouvernement qui vise à soutenir l'innovation. Les tests sur des rongeurs ont été concluants. Cette subvention va servir à financer la poursuite des recherches d'une équipe de l'université de Tours et de l'INRAé. Au total, l'Etat débloque plus de huit millions d'euros pour soutenir ce projet, car il accorde aussi une importante subvention à Aptar Pharma, le fabricant du système d'application nasale.

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Les essais sur l'homme, en l'occurrence 202 volontaires pour la première phase, vont donc commencer début 2024. "Tours pilotera cet essai qui se déroulera aussi dans plusieurs autres hôpitaux comme celui de Saint-Etienne ou l'hôpital Cochin, en région parisienne" explique Isabelle Dimier-Poisson, qui dirige l'équipe de recherche et qui est aussi directrice scientifique de LovalTech. "101 volontaires recevront notre vaccin en spray nasal. Les 101 autres recevront le vaccin administré par voie sous-cutanée ou intramusculaire".

Si l'État a décidé de soutenir cette recherche, c'est parce que ce vaccin nasal présenterait plusieurs avantages sur les vaccins anti-Covid déjà existants.

L'arrêt de la contagiosité

"Lorsque vous êtes vacciné avec les vaccins déjà existants et que vous êtes infecté, même si vous êtes protégé des formes graves, vous êtes en capacité malheureusement de contaminer les gens qui vous entourent par des éternuements ou de la toux, rappelle Isabelle Dimier-Poisson. Ce n'est plus le cas avec notre vaccin qui induit une réponse immunitaire immédiate dans le nez. Donc on est protégé mais on protège aussi les autres".

Un vaccin universel

"Comme vous le savez, le virus du Covid-19 mute beaucoup. On est donc obligé de reformuler des vaccins pour correspondre aux variants. La deuxième plus-value de notre vaccin, c'est qu'il est universel, c'est-à-dire qu'il est efficace quels que soient les variants actuels. On suppose que ce sera le cas aussi pour les variants futurs".

Une logistique plus simple

"Le troisième point positif, c'est la logistique, souligne Isabelle Dimier-Poisson. Actuellement, les vaccins nécessitent d'être conservés à des températures négatives. Le vaccin que nous proposons peut être conservé à température positive. C'est forcément une énorme plus value dans les pays où le respect de la chaîne du froid est aléatoire".

Enfin, un vaccin qui s'administre par pulvérisation dans le nez, ce serait forcément une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont peur des aiguilles.

Les tests sur les 202 volontaires ne sont bien sûr qu'une première étape. L'autorisation de mise sur le marché ne pourrait être accordée qu'après des tests plus poussés, sur un échantillon beaucoup plus large. Si tout se passe comme prévu, ce vaccin nasal contre le Covid pourrait être disponible en 2025-2026. Ce serait aussi le premier vaccin 100% français contre ce virus contre lequel la population la plus fragile sera très probablement invitée à se faire vacciner chaque année. En 2023, une nouvelle campagne de vaccination devrait débuter à l'automne.

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