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Une association milite pour la fin des pesticides sur les terrains de football du Sud Sarthe

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L’association « Nous voulons des coquelicots » interpelle les clubs de football du Pays sabolien et les élus sur l’utilisation – dangereuse d’après elle – des pesticides pour l’entretien des pelouses des terrains de sport. Les dirigeants du football ne sont pas convaincus et demandent des preuves.

Les terrains de football sont gérés par les communes.
Les terrains de football sont gérés par les communes. © Maxppp - Gérard Hovin / Bellpress

Nouveau combat pour l’association « Nous voulons des coquelicots » qui milite pour l’interdiction des pesticides. Ses représentants à Sablé-sur-Sarthe s’attaquent aux produits chimiques utilisés pour la culture et l’entretien des pelouses des terrains de sport. Ils organisent des rencontres avec les élus de la communauté de communes de Sablé pour leur demander d’en stopper l’usage ; les communes étant propriétaires des équipements sportifs. L’association vient également d’écrire une lettre ouverte à l'attention des clubs de football (Sablé, Vion, Précigné, Auvers-le-Hamon, Parcé et Juigné), pour les sensibiliser. Car, d**’**après elle, les dirigeants sportifs sont souvent réticents à un changement des pratiques. 

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Accepter des pelouses moins parfaites pour préserver la santé des joueurs 

"Nous les invitons à prendre conscience des dangers qu’ils font courir à tous les joueurs, en particulier les enfants", explique Martine Hurel, l’une des membres de l’association « Nous voulons des coquelicots » à Sablé. Cette militante avance, sans plus de précision : "Les complications neurologiques et les cancers." Elle justifie ainsi ses inquiétudes : "Le fongicide le plus répandu n’a été mis sur le marché que récemment, en 2003. De plus, les maladies ne se déclenchent pas forcément dans la foulée. Nous voyons bien, par exemple, que des agriculteurs tombent plus facilement malades et que le nombre de cancers est en augmentation". Mais elle le reconnait : "Faire le lien n’est pas forcément facile". Martine Hurel invite les dirigeants de clubs de football à "diminuer leurs exigences, à envisager des pelouses moins parfaites pour préserver la santé des joueurs". 

Pourquoi pas aussi des vaches pour qu’elles mangent la mauvaise herbe !

Visé par cette lettre ouverte de l’association « Nous voulons des coquelicots », le président du club de football de Sablé ironise : "Pourquoi ne pas mettre aussi des vaches sur le terrain pour qu’elles mangent la mauvaise herbe ! Je suppose que ces personnes-là ne jouent pas au football !" Gérard Gauthier demande des preuves : "Je voudrais qu’on me démontre que les pratiques actuelles sont dangereuses. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des réflexions à mener mais je pense qu’aujourd'hui, on a tendance à faire peur à tout le monde. Si c’est fondé, nous ferons quelque chose". 

Certaines communes ont diminué les pesticides sur leurs terrains de foot

Dans le Sud Sarthe, certaines collectivités ont déjà changé leurs pratiques. Christophe Touchet, adjoint au maire de Juigné chargé des espaces verts fait partie des élus ayant récemment rencontré les représentants de l’association « Nous voulons des coquelicots ». Aux militants qui, d’après lui, demandaient une décision "plutôt radicale", il a expliqué la démarche entreprise par sa commune depuis "quatre ou cinq ans" sur ses deux terrains de football. Auparavant, détaille Christophe Touchet, "nous faisions quatre à cinq traitements par an. Aujourd’hui : un seul". L’élu insiste sur le fait que le changement de pratiques ne peut se faire dans la précipitation. D’une part pour ne pas détériorer la pelouse, l’herbe étant "habituée aux produits". Et d’autre part pour avoir le temps d'organiser des solutions alternatives qui sont "plus chères". Sur ce point, l’adjoint au maire de Juigné-sur-Sarthe, plaide pour "l’achat groupé de matériel" pour l’entretien des pelouses par plusieurs communes, "sur le modèle des CUMA", mises en place par les agriculteurs. Christophe Touchet ose une comparaison : "Le tri sélectif ne s’est pas fait du jour au lendemain. Aujourd’hui, il est rentré dans les mœurs."

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