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Un adolescent passe en Dordogne en courant pour alerter sur le diabète

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Hakaroa a 13 ans et souffre de diabète de type 1. Depuis le début du mois de juillet, il traverse la France du Nord au Sud, à vélo et à pied pour lutter contre les injustices et les idées reçues.

Hakaroa et son père Éric, accueillis à l'hôtel de ville par le maire, Antoine Audi.
Hakaroa et son père Éric, accueillis à l'hôtel de ville par le maire, Antoine Audi. © Radio France - Willy Moreau

Hakaroa se réveille du coma pendant l'Euro 2016. Le jeune adolescent a 11 ans à l'époque, les médecins décèlent son diabète de type 1. "J'ai voulu courir à travers la France pour lutter contre les idées et alerter sur les discriminations dont les diabétiques sont victimes", explique avec une étonnante maturité ce jeune homme de 13 ans.   

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Le jeune diabétique Hakaroa arrive à Périgueux

2.000 kilomètres de course

Hakaroa se lance le 2 juillet dernier de Belgique. Tous les jours, il parcourt environ 50 km avec sa famille. Sa traversée comprend au total 42 étapes sur 2.000 kilomètres. 

La majorité du trajet s'effectue à vélo, le reste en course à pied. Le jeune homme est arrivé ce vendredi à Périgueux. Il est attendu à Sarlat ce dimanche. "J'ai voulu montrer qu'on peut faire ce qu'on veut même si on a du diabète", argumente-t-il. 

À 13 ans, son pancréas est défaillant. Le sucre n'est pas assimilé correctement dans son corps si bien que sans vigilance, l'adolescent peut se retrouver en hypoglycémie ou en hyperglycémie. "Ça se gère très bien, rassure le papa. Si un diabétique voit qu'à un moment donné il est un peu pâle, il prend un morceau de sucre. C'est comme quelqu'un au bureau qui est fatigué, il prend un café. Il n'y a rien de dramatique"

Pendant ces efforts, Hakaroa doit surveiller constamment son taux d'insuline. Il prend une pâte de fruits toutes les 15 minutes environ. Contrairement aux diabétiques de type 2 qui doivent éviter le sucre, c'est presque le contraire pour les diabétiques de type 1 - environ 5% des malades. 

Des discriminations

Si Hakaroa court si longtemps, c'est qu'il ne s'attendait pas à rencontrer des injustices à la découverte de sa maladie. Son père, Éric, non plus d'ailleurs : "Je n'en avais pas du tout conscience avant que mon fils tombe malade"

Avec sa famille, il dénonce ces crèches ou ces écoles qui n'acceptent pas les enfants diabétiques par peur de ne pas savoir les prendre en charge.  "Certains métiers refusent également les diabétiques, liste Hakaroa. Des métiers comme policiers, pompiers, militaires, contrôleurs de la sécurité sociale, personnels navigants"

"Les diabétiques doivent repasser le permis tous les 5 ans, comme les délinquants routiers" - Éric, papa d'Hakaroa

Le prix des assurances est également trois fois supérieur pour les malades. Incompréhensible pour Hakaroa et ses proches. Grâce à cette traversée de la France, ils espèrent faire changer les mentalités, toucher les parlementaires afin qu'ils modifient la loi. 

Hakaroa termine son périple le 12 août prochain à Port Bou en Espagne. Il arrivera ce dimanche, vers 17h, à Sarlat-la-Canéda

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