Passer au contenu
Publicité

Tours : la gestion du premier cas français du variant britannique pose problème au syndicat Sud Santé

Par

Selon le syndicat Sud Santé Sociaux 37, les soignants qui ont pris en charge le premier patient porteur du variant britannique en France ont été informés cinq jours plus tard de sa positivité au coronavirus. Le syndicat dénonce une mauvaise gestion de l'information dans les hôpitaux de Tours.

Illustration d'une soignante mobilisée dans la lutte contre la Covid-19 dans le service de réanimation de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. Illustration d'une soignante mobilisée dans la lutte contre la Covid-19 dans le service de réanimation de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret.
Illustration d'une soignante mobilisée dans la lutte contre la Covid-19 dans le service de réanimation de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. © Maxppp - Arnaud Journois

Le syndicat Sud Santé Sociaux d'Indre-et-Loire dénonce la gestion du premier cas de variant britannique au CHRU de Tours. Selon ce syndicat, la direction du CHRU de Tours n'aurait pas informé à temps tout le personnel médical qui a croisé la route du patient porteur du variant britannique du coronavirus en décembre dernier, lors de son séjour à l'hôpital initialement prévu pour une autre pathologie. Une mauvaise gestion de l'information de la propagation du virus au sein du CHU de Tours qui pose problème pour le syndicat Sud Santé 37. 

Publicité

Un test positif avant son arrivée à l'hôpital

Ce français résidant en Angleterre est arrivé le 19 décembre 2020 en France, soit un jour avant que la France ne décide de suspendre les liaisons avec le Royaume Uni à cause de l'apparition du variant dans le sud-est de l'Angleterre. Ce qui laisse penser que la patient s'est empressé de rentrer sur le territoire avant la fermeture des frontières, bien qu'elles aient été rouvertes quelques jours plus tard sous présentation d'un test négatif au coronavirus. Le patient avait déjà été testé avant de venir à l'hôpital Trousseau de Tours mais il aurait menti au personnel médical. Il avait effectué un test qui s'avère être positif au coronavirus vingt-quatre heures avant son arrivée à l'hôpital nous informe le syndicat Sud Santé 37. 

Le patient, asymptomatique, se rend aux urgences de l'hôpital Trousseau à Tours dans la nuit du 20 au 21 décembre pour sa pathologie, hors-Covid donc, mais à son admission il ne déclare pas être porteur du virus. "Lors des questions après son entrée aux urgences dans la nuit du 20 au 21 décembre, il n'a pas avoué avoir été testé positif à la Covid-19 vingt-quatre heures avant lors d'un test rapide" affirme Anita Garnier, infirmière aux urgences Trousseau, syndicat Sud Santé. "Il a avoué le lendemain, le 21 décembre, une fois qu'il avait été pris en charge en hospitalisation. Il a alors subi un nouveau test PCR et la direction était donc au courant qu'il était bien positif au virus" poursuit l’infirmière. Il rentre ensuite chez lui, placé à l'isolement.

Cinq jours pour avertir le personnel médical

Les résultats sont alors envoyés en séquençage au Centre national de référence des virus des infections respiratoires de Lyon pour analyser s'il s'agit d'une contamination au variant britannique. "Les analyses ont pris cinq jours, soit. Mais dés le 21 décembre la direction était au courant qu'il était positif à la Covid-19 et n'a pas jugé bon d'en avertir immédiatement le personnel avec qui il avait pu entrer en contact. On est juste avant les fêtes de Noël, ça aurait pu être dramatique et créer d'énormes chaines de contaminations dans la région tourangelle et ailleurs. Les agents ont été prévenus cinq jours après par la direction, le 26 décembre, et ont été isolés et testés" déplore Anita Garnier.

"Quelques uns l'ont appris la veille, le 25 décembre, par voie de presse ou par la direction mais pas tous" précise le syndicat. Cette gestion de l'information de la propagation du virus serait encore avérée actuellement. "Nous avons régulièrement des patients qui sont dépistés positifs au virus au cours de leur hospitalisation et les agents ne le savent que cinq jours après" déplore Anita Garnier. Une vraie problématique soulevée par Sud Santé qui dénonce une mauvaise gestion de l'information de la propagation du virus dans les hôpitaux de Tours. Le personnel médical serait par exemple souvent informé plusieurs jours après s'être occupé d'un patient qui aura été testé positif au cours de son séjour. France Bleu Touraine a sollicité la direction du CHRU de Tours, sans réponse pour l'instant.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined