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"Taxe lapin" : un à deux rendez-vous non-honorés par jour chez un médecin de Rive-de-Gier

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C'est un fléau "local, régional, national" pour Yannick Frézet, président de la confédération des syndicats médicaux français dans la Loire. Ce généraliste de Rive-de-Gier compte un à deux rendez-vous par jour manqué par ses patients : il n'est donc pas contre la taxe "lapin" de cinq euros.

La "taxe lapin" voulue par le gouvernement pourrait faire partie des mesures pour éviter ces rendez-vous non-honorés par les patients selon le praticien. La "taxe lapin" voulue par le gouvernement pourrait faire partie des mesures pour éviter ces rendez-vous non-honorés par les patients selon le praticien.
La "taxe lapin" voulue par le gouvernement pourrait faire partie des mesures pour éviter ces rendez-vous non-honorés par les patients selon le praticien. © Radio France - Cyrille Ardaud

Malgré toutes les précautions mises en place dans son cabinet à Rive-de-Gier (Loire), le rappel par mail, pas SMS, par la secrétaire qui téléphone aux patients, Yannick Frézet fait ce constat : "personnellement, c'est une à deux consultations non honorées par jour". Ce médecin généraliste, à la tête de la confédération des syndicats médicaux français dans la Loire, voit d'un bon œil la taxe lapin proposée par le Premier ministre samedi 6 avril : sanctionner de cinq euros les patients qui ne se présentent pas à leur consultation.

Une taxe symbolique

C'est une affaire de responsabilité pour lui : "8 millions de personnes en France sont sans médecin traitant. C'est un petit peu moins de 20.000 personnes sur la Loire. Quand on sait que chaque jour un médecin généraliste a entre un et trois rendez vous non-honoré, vous avez trouvé une réponse" aux problèmes d'accès aux soins. "C'est surtout symbolique" pour lui de prélever ces 5€.

Déléguer des tâches ?

Ce n'est cependant pas une solution miracle pour résoudre le manque de médecins, généralistes comme spécialistes, en France. "Il y a urgence à réformer le système de santé, mais pas forcément à faire des mesurettes à droite à gauche qui pourraient être contre-productives." La piste d'ouvrir certaines prescription, comme des antibiotiques pour une cystite ou une angine, doit être étudiée calmement. "C'est un appui pour nous en terme de délégation de tâches, [...] je reste très méfiant puisque toute cystite n'est pas forcément qu'une cystite bénigne". Il attend l'élaboration de protocoles stricts avant de se prononcer.

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