Parkinson : un patient bordelais retrouve ses capacités pour marcher grâce à l'invention d'une neuroprothèse
Une équipe de scientifiques et de chirurgiens français et suisses a mis au point une neuroprothèse qui a permis à un patient de Bordeaux atteint de la maladie de Parkinson de retrouver toutes ses capacités pour marcher, révèle ce lundi franceinfo.
C'est une invention qui va donner de l'espoir à toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Un homme originaire de Bordeaux (Gironde), Marc, 62 ans, a retrouvé ses capacités pour marcher après avoir bénéficié d'une neuroprothèse mise au point par une équipe de scientifiques et de chirurgiens français et suisses, révèle ce lundi franceinfo. Leur découverte est publiée dans la revue "Nature Medicine". Six nouveaux patients vont intégrer l'essai clinique l'an prochain.
Stimulation de la moelle épinière
L'idée de cette équipe de neuroscientifiques et de neurochirurgiens est de stimuler directement la moelle épinière en y implantant des électrodes, car c'est elle qui active les muscles des jambes. Ils ont d'abord testé leur dispositif sur des malades paraplégiques et ont permis à un patient en fauteuil roulant de marcher sur "des centaines de mètres grâce à la stimulation", a expliqué le professeur Grégoire Courtine. Cette technique ayant fonctionné pour les paraplégiques, ces chercheurs du CHU de Lausanne se sont demandés si cela pouvait fonctionner pour les patients souffrant de la maladie de Parkinson. À un stade avancé, ces malades ont tous des difficultés pour marcher.
Expérimentation sur un homme originaire de Bordeaux
La neurochirugienne Jocelyne Bloch a expérimenté le dispositif en opérant Marc, un homme originaire de Bordeaux. "J'ai implanté des électrodes dans la moelle épinière, juste dans la région qui est responsable de la locomotion. Ces électrodes sont liées à un neurostimulateur comme un petit pacemaker localisé dans la région du ventre et ce pacemaker permet de générer des impulsions électriques et de programmer la stimulation", a détaillé Jocelyne Bloch. Pour fonctionner, le système des professeurs Bloch et Courtine ne doit donc pas se contenter d'envoyer des stimulations électriques. Il doit pouvoir assumer le rôle du cerveau en générant ces stimulations au bon moment pour que le mouvement corresponde aux intentions du patient.
Marc est atteint depuis une trentaine d'années d'une maladie de Parkinson, à un stade donc très avancé. Il ne parvenait plus à marcher qu'avec de grandes difficultés. C'est le cas de presque tous les patients quand la maladie a beaucoup progressé. Ils sont notamment atteints de "freezing", un blocage soudain qui provoque souvent une chute.
L'équipe de chercheurs franco-suisse va inclure six nouveaux patients dans un essai clinique l'an prochain. Reste aussi à savoir si une telle innovation, au coût probablement très élevé, pourra bénéficier au plus grand nombre, alors que les deux scientifiques ont lancé une startup - Onward - pour travailler à sa commercialisation. Pour justifier d'un remboursement public, l'avancée thérapeutique devra se confirmer comme majeure. Mais le cas de Marc constitue d'ores et déjà un "tour de force" qui démontre la "faisabilité" d'une telle approche, selon d'autres neurologues qui ont commenté l'étude dans le même numéro de Nature Medicine.
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