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"On n'a jamais vécu ça" : le SAMU de Dordogne inondé d'appels avec la régulation des urgences

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Les urgences des trois hôpitaux de Dordogne sont "régulées" ce weekend, ce qui signifie que les patients doivent obligatoirement appeler le 15. Déjà débordé, le SAMU de Périgueux doit en plus faire avec le trio grippe, Covid et bronchiolite.

Les médecins ont des centaines d'appels à traiter. Les médecins ont des centaines d'appels à traiter.
Les médecins ont des centaines d'appels à traiter. © Radio France - Jeanne de Butler

Bruno fait défiler tous les noms en vert sur son triple-écran d'ordinateur. "Moi, je n'ai jamais vécu ça. Ce sont tous les appels en attente", dit le médecin. Justement, en voici un. C'est une maman, elle a appelé le 15 parce que son fils tousse, il a de la fièvre. Des appels comme celui-ci, le SAMU de Périgueux en reçoit des centaines chaque jour.

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Trio grippe, Covid et bronchiolite

Les trois hôpitaux du département, Périgueux, Bergerac et Sarlat, sont contraint de "réguler" l'accès aux urgences ce weekend. Pour certains c'est pendant quelques heures, d'autres plusieurs jours. Cela signifie que les patients n'ont pas le droit de se présenter directement aux urgences, il faut obligatoirement appeler le 15 avant. La direction explique que c'est parce qu'il y a une demande de soins très forte en ce moment. "On a des patients qui ont la grippe, la bronchiolite, et qui font face à une montée du Covid", explique le docteur Jean-Paul Lorendeau, le chef de service du SAMU de Périgueux.

Tout le monde est malade, l'hôpital n'arrive pas à faire face à toutes ces demandes de patients, et même si les personnels de l'hôpital font de gros efforts, il a fallu prendre une décision. Alors pour ne pas submerger les urgences, la direction a décidé d'en réguler l'accès.

"C'est l'enfer"

La conséquence, forcément, c'est que le SAMU reçoit énormément d'appels. C'est déjà le cas en temps normal, et là c'est pire. Dans la salle d'à côté, le téléphone d'Elisabeth, l'assistante de régulation, n'arrête pas de sonner. Elle n'a que quelques secondes pour décider s'il s'agit d'une urgence vitale, ou non. "C'est l'enfer. On est complètement débordés", dit-elle. Il est à peine midi et il y a déjà 363 dossiers à traiter. "Je ne sais pas où on est partis. En plus ce n'est que le début. On a une semaine qui arrive entre Noël et le jour de l'An, et on sait que tous les ans à cette période il y a beaucoup de cabinets médicaux qui sont fermés. Le pire va arriver", ajoute-t-elle.

Dans sa tenue toute blanche, le docteur Jean-Paul Lorendeau est inquiet. "Les capacités d'accueil de l'hôpital ont été largement dépassées. On n'a jamais vécu une situation de cette ampleur", dit-il. Il sait déjà que ce weekend des records seront battus. Dans la nuit de dimanche à lundi, les accueils des urgences de Périgueux, Bergerac et Sarlat seront simultanément régulées.

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