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Octobre rose à Poitiers : le dépistage au menu de repas solidaires dans les quartiers populaires

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Dans le cadre d'Octobre rose, des repas solidaires permettent de sensibiliser les habitants de quartiers populaire à l'importance du dépistage du cancer du sein et d'une alimentation saine et équilibrée.

Nappe et menu "rose" à l'Assiette sympa, ce restaurant solidaire du quartier des Couronneries à Poitiers Nappe et menu "rose" à l'Assiette sympa, ce restaurant solidaire du quartier des Couronneries à Poitiers
Nappe et menu "rose" à l'Assiette sympa, ce restaurant solidaire du quartier des Couronneries à Poitiers © Radio France - Jules Brelaz

Alors qu'Octobre rose débute à peine, il n'y a pas que le Covid19 qui fait craindre une baisse du nombre de dépistage du cancer du sein. La crise économique aussi risque d'éloigner encore davantage des problématiques de santé certaines populations vulnérables. Pour lutter contre ces fractures sociales et territoriales, un "repas rose" était organisé à l'Assiette sympa, un restaurant solidaire du quartier des Couronneries à Poitiers. 

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"Le dépistage du cancer du sein ? Je ne connaissais pas ces trucs là" - Patricia, 56 ans

Parmi la soixantaine de convives réguliers, Patricia, une habitante du quartier Bel-Air actuellement en formation, qui règle l'addition en entrant, 3,70 euros. "Au moins on sait qu'on mange équilibré". Dans son assiette, un parmentier au bœuf avec butternut ainsi que des fruits et légumes à tous les étages. "Mon repas habituel ? Vous voulez vraiment savoir ? C'était juste un café au lait. Je ne connaissais pas les légumes. Et puis je n'ai pas de dents, je suis obligée d'avaler". 

"Tchin-tchin ! Moi je trinque à mon combat contre le cancer du sein"

Sur une autre table, une retraitée, Thérèse, sensibilise ses voisins à l'importance du dépistage. "J'ai eu un cancer du sein, je l'ai battu, maintenant je touche du bois, j'espère qu'il reviendra pas". D'autres renoncent à se faire dépister, par crainte ou souci financier. C'est justement le cas de Patricia qui a fait le premier pas, l'an dernier, à l'âge de 55 ans. "Je ne connaissais pas ces trucs-là. Et j'ai eu la trouille, j'avais trop peur. Il y a les tracas d'argent aussi. Moi je touche une allocation adulte handicapé et avec 900 euros , on n'a pas grand chose. Maintenant je reconnais que c'est ma vie qui est en jeu!".

"C'est grâce à ces associations que je me fais dépister désormais"

"Souvent les personnes qui sont en difficulté n'osent pas se montrer, c'est difficile pour elles, elles s'oublient", remarque Valérie Prévost, la directrice de l'association L'Eveil, qui gère l'Assiette sympa. A l'occasion d'Octobre rose, les bénévoles de l'Assiette sympa, ainsi que les salariés de l'Eveil, ont reçu la visite de Sophie Babin, chargée de santé publique à l'association régionale Dépistage des cancers (anciennement DocVie). "Je me souviens d'une petite dame qui me disait -mais c'est la fatalité, si on doit l'avoir (le cancer), on doit l'avoir et je ne me battrai pas. Mais suite à cette sensibilisation, elle a quand même fait sa première mammographie et elle a été actrice de sa santé. Elle recommence ses dépistages maintenant régulièrement, elle est toujours là, elle emmène même avec elle d'autres personnes qui ne viendraient pas toute seule."

Un nouveau repas "rose" est organisé jeudi 8 octobre par l'association "Pourquoi pas la ruche" au Quatre Epices, le restaurant solidaire du quartier des Trois Cités à Poitiers. La situation sanitaire impose de réserver son assiette.

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